Une retrospective intégrale en écoute.
À 65 ans, le terme de légende n’est vraiment pas galvaudé pour Pat Thomas, et le travail de compilation et de retrospective du label Strut en est une autre affirmation évidente.
Cette compilation retrace la trajectoire du chanteur des enregistrements en big band au début des 60’s en passant par la scène « Burger Highlife » à Berlin dans les années 80.
Célébré comme la « golden voice of Africa », Pat Thomas commence sa carrière et immédiatement à se faire remarquer dès l’adolescence en tant que chanteur et parolier dans le groupe de son mentor et oncle, King Onyina, connu notamment pour son travail aux côtés de Nat King Cole.
Sa renommée démarre en 1967 après sa rencontre avec une autre légende du highlife Ebo Taylor. Ensemble ils croisent le fer dans des groupes comme Blue Monks, Broadway Dance Band ou encore Sweet Beans, marquant par la même une nouvelle façon de penser le highlife qui les instaure comme les références des années 70.
En 1974, Pat Thomas sort son premier disque en solo, False Lover, qui achèvera de faire du chanteur une star. Le disque a des intonations d’un reggae alors triomphant à travers le monde ainsi que de soul.
A la fin des années 70, Pat Thomas déménage à Berlin, où vit une importante communauté ghanéenne, qui s’auto-proclame « Burgers », et la scène highlife qui y existe devient automatiquement « Burger highlife ».
Après Berlin, Pat Thomas a aussi voyagé au Togo et à Londres, avant de s’installer au Canada pour 10 ans. L’année dernière Strut a sorti le dernier album de Pat Thomas : Pat Thomas & Kwashibu Area Band. Aujourd’hui cette compilation permet de mesure l’oeuvre de l’artiste.