Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Winter Sun (Anderson .Paak Remix) » de Paul McCattney.
Paul McCartney se prête au jeu du remix sur McCartney III – Imagined, compilation qui revisite son tout dernier album paru juste avant Noël.
Le vétéran de la pop offrait avec McCartney III, son dix-huitième album solo, une suite inattendue à ses deux précédents disques éponymes : McCartney, qui signait sa première échappée hors-Beatles en 1970, et le tout aussi culte McCartney II, paru en 1980 après la dissolution des Wings. Hormis l’année de sortie marquant elle aussi un début de décennie, ce dernier disque partage avec les premiers le fait d’être entièrement enregistré et joué par Sir Paul lui-même, sans autre musicien. Comme les deux autres, McCartney III est né d’une période d’isolation et de remise en question, ici provoquée non pas par la séparation d’un groupe mais par la longue pause imposée par la pandémie.
La version Imagined du disque, parue aujourd’hui-même, invite une ribambelles d’artistes à revisiter l’intégralité de son album. Une sacrée guestlist, avec des noms bien installés comme Beck, Damon Albarn, Josh Homme ou Paul Epworth, mais aussi St Vincent, Blood Orange, Phoebe Bridgers ou encore Khruangbin… La preuve, sans doute, de la curiosité du grand homme pour la pop d’aujourd’hui.
Cerise sur le gâteau cependant : ce remix du dernier (et plus beau) morceau de l’album, « When Winter Comes », par Anderson .Paak. À l’origine, une ballade folk dont la première version remonte au début des années 90, pendant les sessions d’enregistrement de Flaming Pie. McCartney y dépeint un charmant tableau bucolique, celui d’un homme qui s’attèle au jardinage en attendant l’hiver. Une chanson toute simple, toute belle, intemporelle, dont le thème prend inévitablement aujourd’hui une dimension métaphorique (l’hiver de la vie, tout ça). Respectueusement, Anderson .Paak a choisi de ne pas toucher à la voix du maître, mais fait doucement groover le tout comme lui seul sait faire. Un petit hommage qui devrait mettre d’accord même les fans les plus traditionalistes de Sir Paul.