L’Américain avait illustré la grande épopée Funkadelic, menée par George Clinton.
Il était l’homme derrière les pochettes de Parliament/Funkadelic, de George Clinton en « solo », et donc du P-Funk, le nom que l’on a donné aux deux groupes formés par Clinton, Parliament et Funkadelic (c’est clair, c’est ok ?). Pedro Bell, on le considérait d’ailleurs, et au même titre que Bootsy Collins, Eddie Hazel ou Bernie Worrell, comme un membre à part entière de ces groupes. Très claire transcription visuelle de ce qu’envisageait George Clinton (« le seul héritier métis de James Brown et Frank Zappa, habillé pour un carnaval SF à la Nouvelle Orléans ») d’un point de vue musical, le travail de Pedro Bell a accompagné les sorties de ces projets marqués par l’alliance du funk et du rock psychédélique de manière quasi systématique. Illustrateur d’avant-garde aux visuels reconnaissables entre 1 000, il s’est éteint aujourd’hui. Sa disparition a été confirmée par George Clinton et Bootsy Collins.
Pièce fondamentale de l’univers P-Funk, Pedro Bell laisse derrière lui des publicités falsifiées, des romans-photos erronés, des fresques aux personnages cosmiques, des pochettes de disques bizarres et luxuriantes, comme celles de One Nation Under a Groove, The Electric Spanking of War Babies, Cosmic Slop, Let’s Take It To The Stage ou encore Standing on the Verge of Getting it On, un travail que résume, en quelques images, cette galerie que l’on vous suggère ci-dessous. À plus tard Pedro Bell, dans les étoiles ou ailleurs.
Visuels © Pedro Bell