Il fallait bien un club pour permettre à la jeunesse italienne de passer de l’ère du Jukebox et de la danse de salon à l’âge du rock et de la beat music. Ce lieu, c’est le Piper Club, piste de danse pour la jeunesse italienne et d’atterrissage pour les rockeurs de la British Invasion.
Conçu en collaboration avec des architectes fantasques qui souhaitaient repenser la relation entre le public, le Piper a l’apparence d’une œuvre de pop-art, la caisse de résonance d’une grande salle européenne, et se forge une réputation suffisamment solide pour attirer des groupes britanniques comme américains. The Who, les Rolling Stones, Pink Floyd, les Byrds et autres figures des sixties viennent s’y faire applaudir, tout comme une génération de groupes italiens fascinés par le rock étranger.
Après Rome, Turin et Milan auront aussi leurs Piper Club, preuve que le modèle du lieu fait des envieux. Si tout ceci se déroule avant la fin des années 60, le Piper Club continue encore son histoire dans le 21e siècle. De 1970 à nos jours, la salle suit les tendances et s’adapte à son temps, passant du rock au hip-hop, du disco à la techno, de Nirvana à Gigi D’Agostino.