Ce n’est pas vraiment un secret, nous n’allons pas très bien. Les états dépressifs guettent tout le monde, l’anxiété aussi, les psychiatres tirent la sonnette d’alarme.
Heureusement, ici aussi la parole se libère et la santé mentale devient un vrai sujet dont la société s’empare enfin publiquement.
Chez Radio Nova, nous avons décidé de traiter du sujet à notre façon, à travers la musique.
Quand la communication avec le monde devient difficile, la musique devient souvent une manière plus douce de rentrer en contact avec le monde. C’est cette dimension de la musique comme art qui répare, pour quelques instants ou pour toujours, que Nova veut mettre en valeur, à l’occasion de cette journée spéciale, le mercredi 28 avril.
Programme
Dans Un Nova jour se lève, Armel Hemme et Sarah-Lou Bakouche recevront Jean-Victor Blanc, psychiatre et auteur d’un livre sur le traitement des troubles mentaux par la culture pop (Pop & Psy, Plon).
Ils feront aussi entendre un reportage dans la radio Sans nom, l’antenne française de La Colifata, radio argentine qui émet depuis un hôpital psychiatrique à Buenos Aires, à laquelle Nova a consacré une émission.
Dans La Potion, Jeanne Lacaille s’intéressera à la musique dans l’art thérapie avec Édith Lacourt, pionnière de la discipline, avec et une patiente qui a pu en bénéficier.
Dans À ce qui Paret, Thierry Paret racontera l’histoire de la rencontre folle entre Alice Cooper et Salvardor Dali.
Dans le Nova Club, David Blot vous promet une playlist “Joie de vivre” pour éloigner les ombres
À 22h, 23h et minuit, trois récits de musiciens qui ont traversé des épisodes psychiques difficiles qui les ont menés en prison seront lu par leur auteur, Franck Balandier, auteur aujourd’hui décédé, de Sing Sing, Musiques rebelles sous les verrous, publié en février.
Et tout au long de la journée, la playlist de Radio Nova sera consacrée aux artistes que la musique a aidée à supporter l’existence et de nombreux témoignages de gens que la musique a sauvés, émailleront notre antenne, comme celui de Claire :
« J’étais enceinte de 6 mois, et j’ai appris que le cœur de mon bébé s’était arrêté de battre. 2 jours plus tard, retour à la maternité pour accoucher. Je passe la nuit là-bas, seule, en attendant l’accouchement prévu le lendemain, mon bébé mort dans le ventre. J’entends les bébés de la maternité pleurer : c’est insupportable. Mon compagnon est rentré dormir à la maison, mais m’a apporté mon iPod. Je mets les écouteurs sur les oreilles, je le lance au hasard : c’est « the greatest » de Cat Power qui démarre. Je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Une infirmière arrive, pose la main sur mon épaule. Je n’ouvre pas les yeux, mais juste la chanson, la main sur l’épaule : c’est un moment très doux qui m’a aidé à survivre.«
Et comme tous les jours, Nova tentera de soigner avec la musique les maux de ceux qui l’écoutent.