Enfin, une série française à l’américaine pas ridicule.
Le 25 octobre dernier, Gérald Hustache-Mathieu a offert une réinvention de son film de 2011, Poupoupidou, hommage à Marilyn, sous le titre de Polar Park. Cette série est désormais disponible sur la plateforme d’Arte ainsi que sur la chaîne YouTube de la chaîne, et ce, jusqu’au 2 décembre. Entre l’humour noir à la Fargo des frères Coen et l’atmosphère mystérieuse de Twin Peaks de David Lynch, Polar Park nous emmène dans un thriller captivant. Une Peugeot 504 cabriolet blanche avance doucement sur une route enneigée, jusqu’à ce qu’une pancarte surgisse au milieu des pins : « Bienvenue à Mouthe, 905 habitants ».
L’intrigue démarre lorsqu’une jeune fillette en sortie scolaire découvre une oreille ensanglantée dans la neige, laissant présager le pire. Quelque temps après, un corps à l’oreille coupée est retrouvé dans une maison, dévoilant un meurtre qui n’est pas sans évoquer la dramatique palette de Vincent Van Gogh. David Rousseau, un célèbre auteur de polars interprété par Jean-Paul Rouve, se retrouve plongé dans une enquête sur les traces d’un serial killer et de son père. Il est accompagné d’un gendarme qui rêve de devenir un grand agent du FBI, joué par Guillaume Gouix. Dès les premières notes du générique, on plonge dans une ambiance à la Twin Peaks, avec une immersion totale dans le village glacial de Mouthe, réputé comme le plus froid de France, évoquant le Dakota du Nord de Fargo.
Polar Park, en tant que mini-série, offre une réflexion teintée de littérature, de peinture, de drogue, de psychose et de filiation. Des moines aux shamans, de l’élixir de créativité à l’absinthe, elle enfonce toutes les portes de la perception, les brisant sans retenue.