Ce matin, Baba Squaaly embraie et remonte le temps jusqu’à la nuit des temps pour mieux comprendre le futur.
Il paraît que tout a commencé par une histoire de graines ; oui, de graines que le papa a mis ou pas d’ailleurs dans le ventre de la maman. Mais comme pour l’œuf et la poule, on n’a jamais vraiment su qui du papa et de la maman ou de la petite graine était au niveau 1 de l’histoire, puisqu’il est clair ce n’est ni une cigogne, ni un chou qui sont la cause de tout ça.
Certains nous ont même raconté qu’au début, au début de l’histoire, au commencement comme ils ont dit, au commencement était le verbe. Le verbe, avant même la graine ou le binôme papa maman, maman maman ou papa papa tant qu’il y a du désir et de l’amour moi j’adhère, le verbe donc, avant tout autre chose serait donc la cause principale, le préambule pour les littéraires, l’axiome pour les scientifiques de tout ce bordel ambiant, de la vie en fait. Tout serait donc une histoire de graines ; petites, toutes petites ou maousse costauds, de graines sexuées, qui de graines en graines égrènent la vie, une histoire d’ovules et de spermatozoïdes, de reproduction sexuée si on doit appeler un chat un chat et une souris verte une souris verte ; mais aussi de graines non sexuées pour ce qui est des végétaux.
Il est donc question de multiplication asexuée et de multinationales qui se sont appropriés le plus vieux mécanisme au monde, celui de la vie. Un décret de loi de 1981 interdisant la commercialisation de semences hors catalogue officiel, des semences libres et paysannes.
Je vous raconte tout ça ce matin, à 7:40 si vous aviez oublié ces mécanismes, car en cette année 2021 devait être mis fin au monopole de semenciers et grainetiers, des Bayer, Monsanto et autres Vilmorin.
En effet, une loi votée au Parlement en 2018 devait prendre application en 2021. Une belle victoire pour ces défenseurs de la biodiversité qui espéraient, attendaient cette date de pieds fermes. Sauf, que la victoire fut éphémère pour nos défenseurs de la liberté de planter. Ils ont rapidement déchanté, le Conseil Constitutionnel annulant dans la foulée 23 des 98 articles de la loi Egalim, soit un quart du texte de loi, au prétexte qu’ils étaient anticonstitutionnels. Ainsi le fameux article 78 sur les semences et d’autres comme le 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la préservation des sols à l’enseignement agricole, ou l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges passèrent à la trappe. Donc aujourd’hui rien n’a changé. Malgré le désir exprimé lors des Etats Généraux de l’Alimentation. Le combat reste à mener si on ne veut pas que la diversité végétales, celles des tomates comme des citrouilles se réduise à peau de chagrin pour faire les choux gras et un max de blé celui sonnant et trébuchant de quelques industriels.