L’Europe veut construire une base lunaire en impression 3D
Comme vous l’expliquait Mathilde Serrell en début de semaine, nous sommes tous en passe de devenir des Makers écolos avec la démocratisation des imprimantes 3D. Cette révolution technique n’a pas échappé aux ingénieurs de l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) qui s’imaginent déjà construire une base lunaire à l’aide de ces artefacts douze-point-zéro.
A bien y regarder, cette idée n’a rien de farfelu. Les matériaux nécessaires à la construction d’une base lunaire sont massifs et difficiles à transporter. Plutôt que de multiplier les allers-retours prohibitifs et polluants jusqu’à notre satellite naturel, l’ESA envisagent de ne convoyer que de grosses imprimantes 3D capables de fabriquer des modules habitables à partir du régolithe lunaire (couche de poussières de surface).
L’agence européenne s’est associée avec de grands industriels, notamment les architectes de Foster + Partners, pour tester « la faisabilité » d’un tel projet. Il s’agirait dans un premier temps de réaliser une coque porteuse en forme de dôme “imperméable” aux micrométéorites et aux rayons cosmiques – type coquille d’œuf enfouie – à l’intérieur de laquelle une structure gonflable accueillerait les lunonautes.
Si, sur Terre, les imprimantes 3D actuelles permettent de réaliser ce genre d’habitation ; sur la Lune en revanche, un certain nombre de contraintes techniques devraient se poser – aux premiers rangs desquels on trouve l’absence d’atmosphère (problème apparemment réglé pour les imprimantes), la présence de poussières dangereuses pour la santé et l’importante amplitude thermique (2 semaines de jour / 2 semaines de nuit, moins forte aux pôles).