« Il n’y a pas de caricature à proclamer les droits fondamentaux ».
Le 22 février dernier, le Défenseur des droits (depuis 2014) et ex-garde des sceaux Jacques Toubon prenait la parole dans Le Monde pour dénoncer le projet de loi sur l’immigration du gouvernement. Un projet « répressif », qui réduirait, selon lui, les droits des demandeurs d’asile. Parmi les principaux points de friction relatifs à cette nouvelle loi, une reconduite à la frontière facilitée pour ceux qui se verraient refuser leur demande d’asile, la réduction des délais de procédure, des délais de recours en cas de refus aussi (quinze jours au lieu d’un mois) et la facilitation de la prise d’emprunte.
Autant d’éléments qui aboutiront sur un « mauvais traitement » du demandeur d’asile, pour Jacques Toubon. Il était auditionné ce mercredi en commission des lois, l’occasion pour différents députés LREM de critiquer ses précédentes prises de parole, « Je peux comprendre cette avalanche de visions négatives, mais à ce point-là… Il n’y aurait pas quand même à rééquilibrer un peu la vision ? » lance par exemple le député LREM de la Saône-et-Loire, Rémy Rebeyrotte. Puis c’est au tour de Coralie Dubost, la député LREM de l’Hérault, qui elle aussi, dénonce la vision « caricaturale » (c’est le terme qu’elle emploie) de Jacques Toubon. L’occasion pour ce-dernier de remettre très rapidement ce petit monde en place, « Il n’y a pas de caricature à proclamer les droits fondamentaux ! » avant d’ajouter, « Les droits fondamentaux, c’est savoir si je passe la nuit dans la rue ou si je les passe au chaud. Ça, c’est le contraire de l’abstraction. Les droits fondamentaux, ça n’est pas dans l’éther, les droits fondamentaux c’est sur les trottoirs du boulevard de la Villette ».
L’échange se regarde en intégralité ici :