Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « BLACKBIIRD » de Beyoncé
On n’en pouvait plus d’attendre. Depuis la sortie de deux singles lors du Superbowl, rien ne nous hypait plus que la sortie de Cowboy Carter, l’album country annoncé par Beyoncé. C’est vendredi dernier, le 29 mars, que notre patience a enfin été récompensée. Ça tombe bien, c’était le weekend de Pâques : trois jours de libre pour écouter ce bijou en boucle (et manger du chocolat, si tel est votre bon plaisir).
Même si chaque titre est un plaisir à écouter, la limite de caractères nous impose de nous concentrer que sur un seul d’entre eux : « BLACKBIIRD », une reprise des Beatles. Initialement parue sur le White Album en 1968, « Blackbird » est une chanson écrite par Paul McCartney, inspiré par le mouvement des droits civiques. Le titre est une métaphore de la lutte des noir-américains : le reprendre fait donc sens pour Beyoncé.
L’œuvre de la chanteuse peut en effet être lue comme un vaste projet d’hommage et de réappropriation de ses racines, que ce soit celles du continent africain avec la BO du Roi Lion, du ballroom — une culture LGBT afro-américaine — sur Renaissance, et maintenant la country avec ce Cowboy Carter. Un genre intimement marqué par les noir-américains, bien qu’il soit aujourd’hui défendu en majorité par un public blanc et conservateur. Si bien que plusieurs radios country ont refusé de diffuser TEXAS HOLD’EM, l’un des singles sortis lors du SuperBowl.
Pourtant, nombreuses sont les voix noires qui défendent aujourd’hui ce genre de musique, à l’image des quatre featurings présents sur « BLACKBIIRD » : Brittney Spencer, Reyna Roberts, Tanner Adell et Tiera Kennedy. Quatre femmes qui donnent un autre souffle, moderne, à la country : Beyoncé sait s’entourer.
L’ancienne génération est d’ailleurs également présente sur l’album, tel Willie Nelson — une vieille star de l’outlaw country des 70’s — et bien sur Dolly Parton, l’interprète de « Jolene », titre lui aussi repris par la Queen.
Parmi les nombreux autres noms qui parsèment l’album, on peut aussi retrouver un certain Post Malone et une certaine Miley Cyrus. Un casting 5 étoiles, qui accompagne la star sur son cheval blanc (pas celui d’Henri IV) à travers ses chevauchées western. Une fois de plus, Beyoncé confirme qu’elle sait écrire des tubes plus vite que son ombre.