Marjorie Taylor Greene, la député républicaine adepte des théories Qanon qui a fait son entrée au congrès à l’automne est en train de devenir le cauchemar de son propre camp.
Elle redit régulièrement que Trump a gagné, refuse de porter un masque dans les couloirs, fait des heures de vidéo sur Facebook ou accuse George Soros d’être juif et nazi, clame que les victimes de tuerie scolaire ont tout inventé les afro-américains d’être des esclaves du parti démocrate. Bref, dans un monde ou Donald Trump n’apparait plus ou presque, elle commence à sérieusement gêner son propre parti qui ne sait plus comment s’en dépêtrer.
Pendant ce temps là, des gens qui comme Marjorie Taylor Greene sont adeptes de la théorie Qanon commencent à avoir des doutes. C’est le cas de Ceally Smith tombé profondément dans cette théorie complotante au point que ça la mangeait de l’intérieur. Pour en sortir, elle fait une cure de 6 mois sans internet, et a commencé une thérapie. Elle n’abandonne d’ailleurs finalement pas le mouvement parce qu’elle ne croit plus en ces théories mais parce que c’est trop dur. Quand des gens comme elle – abandonnée par le Donald Trump décident de quitter le navire lis comparent cela dans un article de l’Associated Press à une cure de désintoxication pour se défaire d’une addiction. Heureusement pour eux, des groupes de paroles et de soutien se sont mis en place sur les réseaux. Sur Reddit, d’ex-croyants en la théorie ont créé des forum pour aider les autres à s’en sortir. 119 000 personnes y participent actuellement. Sur Telegram, une chaine appelé Qanon Recovery poursuit le même but.
D’autres adeptes ont plutôt pris la chute de Trump comme un levier de radicalisation. Pour ceux qui doutent, en revanche, une chose est sûre : ils en sortent plus facilement quand il se sentent aimés que moqués.
Crédits : Boston Globe, Getty Images