J-8 avant le lancement de la grande tournée américaine de la chanteuse Rémi Wolf avec en première partie Rachel Chinouriri. Enfin, non… C’était le scénario idéal, mais l’artiste a dû tout annuler.
La chanteuse Remi Wolf, qui démarre sa tournée chez elle en Californie, est attendue par plus de 4 500 personnes dans le stade de Santa Barbara. Elle avait prévu d’inviter la talentueuse Rachel Chinouriri pour la première partie de son show. Mais l’artiste a dû tout annuler, car sa tournée lui a fait perdre trop d’argent, et les États-Unis en rajoute en lui mettant des bâtons dans les roues.
Rachel nous dévoile l’envers du décor
Rachel Chinouriri est une artiste britannique qui a explosé sur TikTok, sur Nova on l’entend souvent avec le titre « It Is What It Is », et se produisait il y a quelques jours à Rock en Seine.
Avec un premier album sorti cette année, une tournée était donc prévue… Mais elle annonce sur ses réseaux : « La pression financière de la tournée est devenue trop importante ». Ce n’est pas la seule, plusieurs artistes l’ont déjà dénoncé, comme la bassiste du groupe rock le plus tendance du moment, The Last Dinner Party.
La faute à qui ?
La cause du problème ? Le prix des visas des artistes a bondi. Avant, le visa d’un artiste non-étasunien coûtait environ 460 dollars. Depuis avril dernier, la facture oscille entre 1 615 et 1655 dollars, plus du double. Pour les groupes, c’est à multiplier, évidemment, par le nombre de membres. La facture est salée, et d’autant plus salée lorsqu’il est souvent nécessaire de payer un supplément afin que le dossier soit traité plus rapidement, l’administratif ayant pris beaucoup de retard pendant la pandémie mondiale. Une hausse des prix qui, selon les artistes, rend presque impossible de gagner de l’argent avec une tournée.
C’est exactement ce qui arrive à Rachel Chinouriri, pire, elle a perdu trop d’argent, entre ses économies et les gains de ses shows. Elle doit donc refuser une occasion en or de faire accélérer sa carrière déjà florissante.
« C’est la dure réalité de l’industrie musicale », conclut-elle, un poil amère.
On aurait aimé voir Rachel et Rémi ensemble, mais, plus globalement, on s’inquiète pour les artistes émergent·es et la culture musicale aux États-unis. Les artistes s’épuiseront à faire un maximum de tournée pendant la durée légale du visa, ou alors, ils se feront plus rares sur le continent. Après le Brexit qui avait compliqué les concerts au Royaume-Uni, et les tournées européennes des artistes anglais, voilà un nouveau coup porté à l’industrie de la musique live.
Le mot de la fin : vive la République, et vive la France…