La musique franco-algérienne perd son porte-étendard. Et Radio Nova un ami.
Nous venons d’apprendre le décès de notre frère et ami au long cours Rachid Taha.
Un Rachid Taha en pleine activité ces derniers jours, de retour d’un concert en Jordanie, heureux de son nouveau disque dont le single « Je suis africain » était sur le point de sortir. Rachid qui préparait aussi un concert qui lui tenait à coeur, avec l’orchestre philharmonique de Lyon.
Sa « Douce France » lui rend hommage, et Radio Nova adresse ses sincères condoléances à son fils et à sa famille.
Le rockeur Rachid Taha avait contribué, dans les années 1980, à l’émergence du raï en France, d’abord avec son groupe Carte de Séjour (leur reprise de « Douce France » de Charles Trénet, en 1986, avait alors défrayé la chronique, et revigoré, à sa manière, la chanson française), puis en solo, avec notamment la sortie de son premier album Barbès en 1991. En 1993, son titre « Voilà voilà que ça recommence » évoquait la montée, importante, du Front National.
Ses reprises de musiques chaâbi avaient également contribué à remettre en avant les musiques populaires algériennes. Membre ensuite du projet éphémère 1, 2, 3 Soleils avec Khadel et Faudel (un album et un succès immense en 1998), Rachid Taha devait aussi reprendre plus tard le classique de The Clash et de Joe Strummer « Rock the Casbah » (devenu « Rock el Casbah », avant que son titre « Ya Rayah » ne devienne son plus grand tube.
Rachid Taha, naturellement, est régulièrement venu nous voir chez Radio Nova, et notamment dans Néo Géo.
À réécouter également, son passage aux Nuits Zébrées de Radio Nova.
Visuel : (c) Quentin Crestinu