« Super Radin » de Stéphane Garnier.
Le shopping compulsif est ridicule, les bagarres aux soldes sont honteuses, les prix sont absurdes, mais les mauvais payeurs sont ostracisés. L’avare et sa cassette (qui ne le suivra pas dans sa tombe) reste considéré comme un minable.
L’avare, ce minable
Onc’ Picsou (!) est un milliardaire qui vit en peignoir et haut de forme, tout en skiant sur des pistes de pièces d’or accumulées et inutiles. Économiser est à la fois recommandé, mais aussi mal vécu, presque déconsidéré, par rapport à l’époque de nos grands-parents.
Nous assistons au spectacle répandu de nouveaux riches ridicules en limousines, aux garde-robes interminables, se trainant dans des lieux pour VIP sans intérêt, mais soi disant enviables. De l’autre côté, des documentaires où les images de nos rues montrent la pauvreté, la misère, la famine, les migrants…où des familles nombreuses en difficultés, des personnes âgées en survie.
Alors ? Faut-il vivre plongé dans la consommation, la frénésie de propositions (internet n’est à 90% qu’un immense marché aux voleurs), TV, ciné, médias ne jurent que par l’achat… Même la culture dont je parle, conseille des livres, CD, DVD et autres expos…payants !
Avec les excès de produits, de déchets, de surendettement, on en vient à la durabilité, la récupération, à la réflexion surtout. Mais acheter peu ou conserver longtemps reste taxé de radinisme !
Inégalités insupportables
Devant ce grand écart mental et spectaculaire – des milliardaires gaspillant comme des fous, et des gens faisant les poubelles – il faut nous secouer et mesurer ce monde d’inégalités insupportables !
Un petit livre montre cette confusion aux éditions de l’Opportun (à lire en groupe, chacun aura son avis) c’est classé, sérié, trié, structuré… toutes les idées de radinisme, avarice, économies, ou voleurs, arnaqueurs, sans vergogne sont entassés pour leurs forfaits ou leur côté retors.
On reste dans la moquerie, voire le mépris, (quelques timides conseils) mais à l’approche de Noël, on peut se pencher sur la méthode à suivre…
Super radin, de Stéphane Garnier aux Éditions de l’Opportun, 220 pages, 9 euros 90 (prix radin ?)