La revue du web de Radio Nova
Les gens arrêtent pas de me dire que je n’ai pas de chance, que j’ai la « schkoumoune » comme on dit en Italie je crois. Mais je crois pas. Moi je crois que je suis un sacré veinard.
Ma vie est celle de tous les enfants de mon âge, je fais du sexquad, je vais à l’école avec mon tit cartable, je fais de la corde à cheval. L’enfance quoi.
À l’école, pendant que le maître part fumer sa craie, je m’amuse terrible avec les copains. Je suis trop fier, les copains ils disent que je suis le meilleur skate. ça me fait plein d’éraflures sur le ventre et le front, mais ça les vaut.
Je fais souvent marrer toute la classe avec mes chutes. Aha. Parfois mes amis s’amusent tellement avec moi qu’ils sont punis. C’est chiant les parents.
Parfois mes copains ils s’amusent à venir brûler mon jardin et à se prendre en photo devant. Qui aime bien châtie bien. Et tout le monde m’adore.
Même mon chien, il m’adore. Quand je ne suis pas là, il m’attend pour m’aimer.
Les profs m’aiment beaucoup, parce que je lève la main dès qu’ils me le demandent. La veine.
Papa, Miserable George (c’est son vrai nom, son père était fan de Victor Hugo) il est négociateur au GIGN. Il négocie des trucs avec des gens qui se « rentranchez » eux.
Il est souvent envoyé en première ligne, en éclaireur, sur les missions à risque. Parce que c’est le meilleur je pense. Enfin, d’ailleurs plus maintenant, vu qu’il est handicapé. Mais il reste en contact avec ses anciens collègues.
Maman aussi est négociatrice. Négociatrice technico-commerciale. ça s’apprend dans la chambre des putes, dit papa.
Papa et maman ils s’aiment sans négocier. Partout, toute temps, c’est amour et facétie. Papa c’est le roi de la galéjade. Il s’arrête jamais.
Mes parents me consacrent beaucoup de temps, j’en ai de la chance. Papa m’emmène faire du vélo, de la chasse à la carotte, de la chasse à la pastèque.
Un jour il parait qu’il s’est trompé de bus, alors je l’ai pas vu pendant 3 ans ferme.
Maman m’achète des tas de trucs. Comme une fois elle m’a acheté un tas de poussins. Et une autre, un tas de cubes pop-up. Ou ce paillasson.
Papa maman, ils m’encouragent dans la moindre de mes passions, la trotti-cyclette ou la taxidermie.
Et même mon double intérêt ciné-fromage.
Comme je suis vraiment né sous une bonne étoile, j’ai un grande soeur, Sandrine. Sandrine est très forte depuis toute petite, peut être parce que c’était moitié un petit garçon. Parfois elle pleure, parce que c’est une fille.
À cause d’un dessin que j’ai fait à l’école, je vois plus Sandrine. C’est triste. De toute façon papa, à cause de la bière (qui n’allait pas avec son Parkinson), il nous confondait avec mon chien et la poupée à Sandrine.
Aujourd’hui Sandrou elle est VRP chez Mattel.
J’ai un rêve, c’est être prothésiste pour éléphant. Je prie beaucoup, catho style, pour réaliser ce rêve. Dieu me prothèse. Aussi, j’aimerais bien savoir danser et fuir en même temps.
Vous devez vous dire « mais enfin Roger tu n’es jamais triste ? ». Si une fois j’ai sacrément pleuré, quand la Google Car, qui venait photographier mon village de Bibiche, a écrasé Nathalie mon Faon. Ca c’était pas bol. Je crois que c’était à cause d’une farce de papa.
Je pense qu’il n’y a qu’un type plus verni que moi sur terre, c’est Mario Francis. Il a la chance de voir des coyotes tous les jours.
Bon allez salut, check..Check ? chEK ? voilà merci. Peut-être que tu as touché ton kiki, mais c’est pas grave.