Revue des Internets spéciale chasse, pêche, nature et rodomontades
Ma passion pour la chasse a commencé jeune. La première fois que j’ai vu Bambi je crois.
Papa était chasseur aussi, mais raciste. Il posait des pièges à noir (je crois que c’est parce que ma mère l’a quitté pour un sculpteur noir). À sa mort, j’ai choisi un autre gibier, les animaux. Non, les vrais.
Je suis végétarien, mais j’adore tuer les animaux, c’est plus fort que moi.
Attention, hein, je chasse pas que pour la beauté du sport, j’utilise tout dans les bêtes que je tue. Je fais une planche à repasser en biche pour Sandrine ma femme, ou des babouches taupes très cosy pour moi. J’habille Sandrine et Georges-Alain mon fils de la tête aux pieds grâce à mon hobby.
Ma passion n° 1 ça reste la taxidermie. J’ai appris avec Chuck Testa, LE maître de l’empaillage. Je fais des croisements, par exemple à partir d’un ours brun et d’un ours polaire chassés au Zoo de Vincennes, j’ai fait un joli tapis panda. Sinon j’aime mettre en scène les animaux avec ironie, ou persiflage.
Une fois j’ai même réussi à faire un joli ornithorynque à partir d’un canard et de chutes de lapin. Ci-dessous, deux essais in situ.
Je compile mes plus belles pièces ici.
J’ai eu un premier chien de chasse : Mario. Il était nul. Il avait zéro truffe, on aurait dit un clébard avec un bec de lièvre. En plus il était bigleux et pire, il adorait les sangliers. Alors j’en ai fait un chien au foyer. Je lui ai acheté les mêmes chaussons qu’à Sandrine, parce que je déteste les déplacements inutiles. Quand je l’emmenais en partie de chasse, c’était seulement pour qu’il me rapporte la vodka.
Alors j’ai acheté Sylvain, un chat de chasse hors pair (sauf quand les antilopes jouaient les mortes, là il se faisait avoir Sylvain). Il savait s’approcher d’une proie avec une telle discrétion, sauf quand le chat de la voisine venait l’emmerder..Il était si indépendant, il allait au lit tout seul. Avec un peu d’astuce et sans anesthésie, je pouvais même en faire un drone de chasse.
Un jour, Sylvain lui aussi a perdu le flair, comme Mario. Je l’ai tué pour en faire une taxidermie sympa et très déco.
J’ai essayé un temps la chasse au faucon, mais c’est dur à dresser un rapace. Le serpent aussi, pas très gérable.
Et puis j’ai trouvé mon meilleur partenaire de chasse : Vladimir Poutine. On chassait l’ours polaire, le tigre protégé, la baleine à l’arbalète, que des bons souvenirs. Un jour, on a réglé le compte d’un militant SPA qui nous avait PETA notre gibier soi-disant menacé.
C’est mon Poutine qui m’a offert ma lunette Bushnell Élite.
Et un jour le drame, ma Bushnell s’embue, je tire. C’était Vlad. J’en ai fait un joli tapis.
Mais le cœur n’y est plus, aujourd’hui je ne chasse que chez moi, je n’ai plus le courage d’aller dans la nature.
J’ai commencé niveau facile en tuant Joël, le hamster de Georges-Alain. Avec un joli travail d’empaillage, j’en ai fait un peigne pour Sandrine pour Noël. Joël, Noël, c’était un clin d’œil. J’aurais pu en faire un hamster USB, aussi, mais Sandrine n’est pas très ordi. J’aurais pu en faire une trousse pour Georges-Alain, mais il va pas à l’école.
Maintenant je me fais livrer à domicile des animaux plus difficile pour les abattre direct. Parfois, il y a des petits retards de livraison, mais une fois que la faune arrive, le massacre vaut toutes les attentes. Regardez ce petit cochon sur roues que j’ai fait des cochons une fois livrés.
Je fais des lâchers de truites dans ma piscine et je les pêche au fusil d’assaut. En haute saison, je me fais souvent livrer un belle girafe, et je la chasse depuis la piscine. Pour pimenter un peu ma passion, parfois j’arme l’animal.
Voilà ma ptite vie de chasseur quoi.
PS : Truc et astuce chasse malin : pour tuer un teckel, rien ne sert de gâcher une balle, une grosse soufflette suffit à faire imploser ses tits poumons.