Le bassiste vénézuélien raconte son histoire et son expérimentation des rythmes afro-vénézuéliens. De ses collaborations avec The Heliocentrics et Family Atlantica à ses groupes Insólito UniVerso et son fameux Raúl Monsalve y los Forajidos. Mathieu Girod continue ses pérégrinations dans l’hexagone pour donner la parole aux artistes de la sono mondiale. A Paris, il a rencontré le bassiste vénézuelien Raúl Monsalve.
Ce musicien chercheur invétéré à la curiosité exacerbée s’est rapidement intéressé aux musiques et aux cultures afro-vénézuélienne, notamment celles de la région de Barlovento. Il va dès lors adapter ses recherches dans des compositions post-rock rythmées par des percussions caribéennes au sein de son premier groupe kRé, qu’il fonde à Caracas. En parallèle il va synthétiser toutes ses influences et les différentes sonorités du Venezuela dans un projet perso, Raúl Monsalve y los Forajidos.
Quelques années plus tard, le génie est à Londres, diplômé d’ethnomusicologie en poche. Il croise une compatriote, Luzmira Zerpa, chanteuse au sein du groupe transatlantique Family Atlantica. Cette rencontre le mènera à jouer avec eux ainsi qu’avec l’excellent groupe londonien The Heliocentrics, qui tournait à cette époque avec le grand saxophoniste nigérian Orlando Julius. Avide de rencontre et véritable laboratoire du groove ambulant, Raúl Monsalve quitte l’Angleterre pour s’installer à Paris. Les rencontres fusent et aboutissent sur un nouveau groupe, Insólito UniVerso, une aventure psychédélique dans les musiques des plaines du Vénézuela.
Ce voyage sonore lui à aussitôt donner l’envie de créer une suite à son projet initial, Raúl Monsalve y los Forajidos, avec qui il a sorti Bichos, l’un des ses albums les plus aboutis, mariage des traditions de son pays avec l’afrobeat, le funk, le jazz, les sonorités psyché et électroniques.