La première Femen tunisienne a disparu
« Mon corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne. » Amina Tyler, lycéenne tunisienne de 19 ans, avait écrit ces mots en arabe sur ses seins nus, avant de poster la photo sur Facebook il y a deux semaines. Elle avait également lancé le 1er mars la « Femen tunisian fan page« , sur laquelle une autre Tunisienne posait également seins nus, déclenchant une importante polémique en Tunisie.
Aujourd’hui, plusieurs médias ont signalé sa disparition après un communiqué alarmiste des Femen elles-mêmes. « Nous craigons pour sa vie » écrivent les activites féministes. Après avoir pris connaissance de menaces de mort à l’encontre de la jeune femme, elles ont essayé de contacter la jeune femme, sans succès. « Son téléphone est resté éteint« .
Adel Almi, le président de l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme, aurait appelé à Punie Amina Tyler, selon le site Assabah News. «Amina doit être flagellée une centaine de fois sachant que, vu l’ampleur de son péché, la jeune fille mérite la lapidation à mort», aurait-il déclaré. Mais le président nie avoir tenu des propos si virulents.
Dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, laleader des Femen réagit à la disparition de la première militante
tunisienne : « Je ne suis pas islamophobe. Je suis religiophobe. Je suis prête à affronter mes ennemis jusqu’à la fin. Jusqu’à la fin de
l’obscurantisme, de l’oppression, de la violence et du sang. Liberté-phobes, je vous emmerde !«
Le vendredi 8 mars, Nova recevait les Femen. Pour se réécouter le podcast des militantes, c’est ici.