Bien planqués dans leur fief de Cabestany dominé par le Mont Canigou, ce couple à la scène comme à la ville fout la pâtée à tout le monde. Et ça fait huit ans que ça dure. Depuis 2010, en effet, les Limiñanas font partie de la crème (catalane) du rock hexagonal. Même la France, plutôt longue à la détente (comme souvent), a fini par s’en rendre compte, quand les Américains et les Anglais se régalaient depuis un moment déjà de leurs chansons anti-yéyé et garage-pop, à la fois hyper mélodiques et un brin craspecs.
La liste des fans des Limiñanas est aussi longue qu’éclectique : ça va de Peter Hook à Pascal Comelade, en passant par Emmanuelle Seigner, Anton Newcombe, Geoff Travis (fondateur de Rough Trade) ou encore Bobby Gillespie. Du beau monde, en somme. Et avec leurs sept albums au compteur, dire de ce duo pyrénalien (ou « qui vient des Pyrénées-Orientales », c’est idem) qu’ils ont de la bouteille serait un euphémisme, sauf à ajouter que cette bouteille-là a les dimensions d’un jéroboam. Et même si ce n’est pas la taille qui compte, c’est souvent d’estoc que viennent frapper les lames de ces parrains on ne peut plus respectés sur la scène garage frenchy (au même titre, d’ailleurs, qu’un autre couple de bourlingueurs chevronnés, les Bordelais de Magnetix)
Avis, donc, à ceux qui aiment la dialectique des six-cordes, les pédales fuzz et les cachous, les chansons garage pour road-movies dans le 66, les grosses barbes et les crinières flamboyantes : les Limiñanas sont de retour en ville, du côté du Grand Parc. Et même si vous avez les portugaises un chouia ensablées (à trop vous être fait bronzer sur les plages, peut-être ?), ça va faire pas mal de bruit.
The Limiñanas, à la Salle des Fêtes du Grand-Parc, le mercredi 25 juillet à 20h