Une programmation 2022 aux allures de renouveau qui aura lieu sur trois spots bien connus des lyonnais, du 25 au 29 mai prochain !
Les jours d’après, c’est l’appellation choisie par les organisateurs du festival. À l’orée d’une potentielle ère post-covid, l’espoir du renouveau est clairement annoncé. Réformer la structure donc. Avec un retour sur les dates du week-end de l’ascension, les nuits sonores 2022 seront marquées par trois axes majeurs.
D’abord, une étiquette de festival de jour assumée (oui, le nom n’est pas explicite), avec une envie d’apparaître comme un événement à échelle humaine. Preuve de ce remaniement, une baisse d’environ 30% dans la capacité des salles. Le nombre de scènes est réduit à trois, l’association Sucre-Sucrière, les anciennes usines Fagor-Brandt ainsi que le trio Heat, H7, Hôtel 71. Pierre-Marie Oullion (DA de Nuits Sonores) le justifie par la volonté de gagner en liberté artistique et en confort pour le public.
Le festival continue à placer la scène locale au cœur du projet. Les artistes lyonnais deviennent acteurs à part entière, certains auront même leur show en pic time. Illustration de ce parti pris, Lala&ce, la native de Bron sera la première artiste du territoire rhodanien à être curatrice du festival.
Enfin, le nouveau programme d’accompagnement artistique du Sucre sera étendu durant ces cinq jours. Cours de DJing, production et débats avec les artistes. Le Lab des Nuits Sonores sera rattaché au festival, l’occasion de participer à des conférences ou d’assister à des workshops au H7.
Une belle programmation pour les Days qui auront lieu aux anciennes usines Fagor entre 16h et minuit. La nouvelle scène brésilienne LGBTQI+ sera particulièrement mise en avant lors du jour d’ouverture avec la charismatique MC Carol. On retrouvera aussi des artistes fusionnant musiques folkloriques avec la bass music. Ce sera le cas de Nicola Cruz ou encore le producteur bulgare Kink pour un back to back inédit aux côtés du digger de Chicago Bawrut.
La diversité esthétique et la richesse d’émotions se poursuit le deuxième jour. Les nouvelles icônes de la pop seront mises à l’honneur avec la chanteuse belgo-congolaise Lous and the Yakuza. Sans oublier le groove des napolitains Nu Genea ou les mixs pointus du lyonnais Lb aka Labat et le pilier de la nouvelle scène lo-fi house Mallgrab.
Le Day 3 nous transportera dans la Grande-Bretagne des 70’s aux rythmes de la coldwave et de la darkwave avec le live audiovisuel horrifique de Boy Harsher. Ce sera aussi l’occasion de retrouver le fidèle Daniel Avery pour un live techno synonyme de retour aux sources. Le festival continue son innovation en matière de programmation en incluant des projets inclassables comme celui de la performeuse taïwanaise Meuko! Meuko!
Sans oublier un revival de l’IDM et de l’acid-techno pour le quatrième jour avec le petit frère du légendaire Squarepusher nommé Ceephax Acid Crew. Aux côtés de The C-Men, le producteur vous propulsera dans une sorte de road trip sonore moyenâgeux sous acide.
On attend aussi impatiemment le dj set de Yung Singh aux ambiances UK garage, hip-hop punjabi !
Les fameuses Nuits, durant lesquelles vous pourrez vous balader librement entre Sucre et Sucrière, débuteront à 23h. Les organisateurs donnent, chaque soir, les clés à une tête d’affiche pour prendre les rênes de la programmation. Comme énoncé plus haut, ce sera Lala&ce qui ouvrira le bal. L’ensemble de son identité artistique est représentée avec une programmation trap, cloud et pop très actuelle. Oklou et son univers digital, chargé en autotune. Midas & Jangaban, la nouvelle pépite afrobeats anglo-nigériane. Et enfin, La Fève, rookie du paysage rap français, derrière la novatrice “Errr Tape”, adaptée en performance scénique pour cette première nuit.
DJ Harvey, digger disco par excellence, s’empare de la Nuit 2 pour proposer un line-up autour des sonorités psychédéliques et Lo-fi en invitant le duo de LA Peaking Lights et l’ovni Moritz Von Oswald. Une affiche qui met en avant la nouveauté artistique tout en étant axée sur une thématique balearic cosmique inspirée des sixties.
Pour la Nuit 3, Helena Hauff propose un plateau où la violence et la création se marient à merveille. Le pilier de la scène rave lyonnaise Umwelt sera de la partie, ainsi que le spécialiste de la drum & bass tek Dj Stingray qui officie en b2b aux côtés de Marcel Dettmann, acteur majeur de la scène berlinoise. On note également la présence de l’idôle de Ninja Tune, Actress ! On nous souffle dans l’oreillette qu’elle a préparé un live mêlant funk, jazz et techno avec un univers visuel autour de la sensualité.
La dernière nuit sera présidée par Honey Dijon, une artiste que nous admirons et respectons beaucoup. Icône queer, dj transgenre, aussi à l’aise dans la mode que dans le milieu underground, elle confronte ces différents mondes en invitant quelques unes de ses références. On retrouve les grands noms de Détroit tels que Robert Hood et Floorplan pour un dj set gospel house soulful. Luke Solomon, boss de son label, sera présent pour compléter la nuit. Enfin, Honey nous donnera un avant-goût du futur du monde de la nuit en réunissant Kiddy Smile, Vanille ou encore Cakes Da Killa, pour une ambiance ballroom voguing qui marquera le dancefloor.
D’autres annonces sont à venir en mars pour les artistes du NS Lab et du Closing Day (12h-00h) qui sera gratuit ! Nuits Sonores revient en force et célèbre la musique et tout simplement la vie avec une programmation pointue jours et nuits.
Voir la programmation en détail ICI