Dans ce récit qui suit en 24 heures les faits et gestes d’une bande d’ados, elle aborde aussi sa vision des espaces urbains, entre Paris et sa banlieue. Pour Néo Géo, elle dévoile sa bande son de l’ouvrage.
Dans son premier roman “Secondes d’air qui brule” (Éditions du Seuil, 176 pages) l’écrivaine Diaty Diallo évoque le parcours d’une bande d’ami(e)s confronté(e)s aux violences et harcèlements des policiers. Un ouvrage dans lequel on suit le quotidien d’Astor, Chérif, Issa Demba et Nil, dont le quotidien, fait de rendez-vous entre Paris et la banlieue, se trouve chamboulé lorsque l’un d’eux se fait abattre.
Pour l’autrice, ce livre montre de nombreuses violences symboliques faites aux personnes racisées par les autorités. Notamment celles des violences faites aux corps noirs, lors des fouilles et contrôles par la police. Au long de cet entretien avec Bintou Simporé, elle dévoile aussi son passé qui imprègne les pages de l’ouvrage, son rapport aux espaces urbains et leur construction.
Extrait : “Dans l’espace public, il y a toutes ces questions autour de la perception des corps. Il y a aussi celle de la dignité. Symboliquement, un corps peut être pillé. C’est de cela qu’il s’agit : un corps fouillé est un corps que l’on cherche à dépouiller de ce qu’il est, que l’on cherche à faire disparaître, à asservir et à dominer”.
Née à Versailles, Diaty Diallo grandit entre les départements des Yvelines et la Sein-Saint-Denis (où elle vit toujours). Ses premiers écrits prennent vie sous la forme d’un blog qu’elle alimente régulièrement, en plus de la création de fanzines. Passionnée de musique, elle en compose et organise aussi des soirées pour des ami·e·s Dj. Diplômée du Master “Projets Culturels en Espace Public” de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, elle se dirige ensuite vers l’écriture avec une formation dédiée à la création littéraire au sein de l’Université Paris VIII (Vincennes-Saint-Denis), qui donnera naissance à ce premier ouvrage “Deux secondes d’air qui brule”.