Immersion dans les Bars en Trans à la découverte de Jawi, artiste qui conjugue gnawa et musique électronique.
Ce weekend, l’équipe de Nova était aux Bars en Trans, festival rennais qui investit différentes adresses du centre-ville en y invitant des artistes aux performances endiablées. Il y a du rock un poil punk, de la musique électronique, du rap et tous les styles que vous pouvez imaginer.
Nous sommes allés à la rencontre de Jawi, qui s’apprête à débarquer sur les dancefloors avec en bagage racines africaines et groove synthétique. C’est un artiste qui n’en est pas à son coup d’essai, il est aussi guitariste au sein du groupe de reggae français Jahneration qui tourne depuis 7 années maintenant sur l’hexagone. Mais pendant le confinement, Jawi avait le temps d’explorer autre chose. “L’objectif de mon projet, c’est d’aller chercher la danse, la répétition, la transe, ce rythme très tribal qui procure quelques émotions” nous confie Jawi pour présenter son album.
L’artiste qui navigue entre la France et le Maroc s’est tourné vers le guembri, un instrument familier des disques de musique berbère qu’il écoutait enfant chez lui. “C’est un instrument qui a à la fois un côté mélodique et rythmique, une double fonction. Il réunit le côté très rythmique de la musique africaine et le côté mélodique de l’électro moderne que l’on connaît en Europe” nous explique-t-il. Jawi habitant dans la région de Lyon, une ville à forte concentration de musique électronique (notamment via le festival Nuits Sonores), cela lui a donné l’idée de rapprocher le son du guembri des compositions électros.
“Dans ma musique, Je vais essayer de partir sur une base très gnawa traditionnelle à laquelle je vais rajouter des influences électroniques. Il n’y a pas de dualité dans ce que je joue parce que ces influences se marient ensemble, il y a comme un effet de miroir, comme un jeu de reflet entre ces deux musiques” nous explique Jawi.
Pour plus de compositions placées à la frontière du gnawa et de l’électronique, dirigez-vous vers l’album Mgoun de Jawi, attention par contre à ne pas se laisser submerger par ses ondes hypnotisantes.
