L’écrivain et journaliste ouvre pour Néo Géo les 416 pages d’un récit (presque) intime.
Suivre un personnage durant trois moments de sa vie à Beyrouth (Liban). C’est ce que propose le journaliste et écrivain Selim Nassib, avec le héros de son roman “Le Tumulte” (416 pages, sorti le 26 août aux éditions de l’Olivier). De son passage à l’âge adulte, à la naissance de ses convictions politiques en 1968, puis de sa couverture de la guerre civile libanaise (et de l’invasion du pays par l’armée israélienne en 1982) comme journaliste, Selim Nassib dépeint le ressenti d’une jeunesse libanaise, celle des années 1970 et 1980.
Pour lui, écrire en s’inspirant de sa vie n’est pas une biographie. Car « le fait d’inventer un personnage de semi-fiction permet d’intégrer d’autres personnages réels comme de pure invention. De cette façon, créer des situations dans le prolongement de ce que j’ai vraiment vécu, qui n’ont rien à voir. Le tout fait ce livre. Tantôt, on sent que c’est vécu, tantôt on sent que cette frontière du réel tend à disparaître… ».
Connu sous le nom d’“Oncle Selim” à Radio Nova (lors de ses collaborations dans Néo Géo), Selim Nassib est né en 1946 à Beyrouth. Installé en France depuis 1969, il est à de nombreuses reprises retourné au Liban pour couvrir la guerre civile comme journaliste pour plusieurs journaux dont Libération. Il publie son premier roman en 1991, L’homme assis (Balland, 137 pages), anthologie de contes sur les relations entre juifs d’Israël et palestiniens. Suivrons les livres Le fou de Beyrouth, Oum, Un amant en Palestine et, récemment, L’Histoire de M (coécrit avec la cinéaste Yolande Zauberman). Le Tumulte est son dernier roman, sorti cet été aux éditions de l’Olivier.