Le cinquantenaire de leur film « Une dure journée nocturne » !
Classé parmi les 100 meilleurs films de tous les temps par TIME magazine en 1964, « Hard Day’s Night » ressort aujourd’hui pour son CINQUANTENAIRE ! Le miracle fut d’avoir LE réalisateur sur mesure.
En 2 ans, RICHARD LESTER va poser les bases du cinéma POP, avec « le KNACK (ou comment l’avoir) », démonstration d’un cinéma nouveau, original et branché en 1964, puis la même année « Hard Day’s Night », comédie débridée , puis la suite avec « Help ! »en 1965, transformant les BEATLES en FAB FOUR (Les 4 fabuleux)
Même s’il dit s’être inspiré de la nouvelle vague française ( Godard, Truffaut, Chabrol etc…) pour son meilleur, il y a ajouté humour anglais, détails « cockney », esthétique reportage en N&B, rythme burlesque (que l’on retrouvera chez les Monthy Python et Benny Hill !!)
Les Beatles refusaient déjà de faire des films NULS comme Presley et autres Rockers, mais en 1964, après 5 ans de concerts ( Hambourg et Liverpool ou il y avait plus de 100 groupes Rocks), il fallait se décider.
La BEATLEMANIA était devenue mondiale en 2 ans ( 1963-64), les majors voulaient une sortie MONDIALE pour le film, avec 6-8 nouvelles chansons ( Hard Day’s Night fut faite en 24 heures pour le générique !)
En fait ce film fut très préparé, travaillé, casté, scénarisé, dialogué …Justement pour paraître IMPROVISE ! Le côté images volées, floues, à contrejour et autres facéties, cachent un travail minutieux.
Lester sera primé des années plus tard par MTV comme « père des CLIPS » ! La légèreté du film, le côté speedé, MARX BROTHERS ( mais surtout les GOONS , comiques anglais des fifties à redécouvrir !) est encore une volonté de ne pas s’ennuyer dans un film musical.
Pour la planète c’était le début des Beatles, en fait c’était le MILIEU de leur carrière, il avaient déjà splitté avec 2 batteurs, songé à abandonner, John était marié avec un enfant, BRIAN EPSTEIN les a « relancé ».
L’arrivée de l’arrangeur « classique » GEORGE MARTIN boosta également l’émulation entre Paul et John et les fit entrer dans le Rock dit Progressif et quasi symphonique ( Sergent Peppers) et lança une mode durable .. (Tommy , Quadrophenia.. Pink Floyd )
Mais le plus grand mystère, que révèle en partie les BONUS du film, était la décontraction du DUO magique a enchainer les tubes sans effort apparent !!! Les 3 années a jouer sur scène TOUS les standards du Rock ( Little Richard, Chuck Berry, Bo Diddley, Eddie Cochran, Buddy Holly etc..) leur donnait une palette de styles énorme !!
Enfin à Hambourg , leurs sets de 3 à 6 heures tous les soirs ( !) , sous amphétamines, , devant une vraie SCENE Rock d’amateurs avertis ( +marins US et prostituées), et logés dans une cabane, en avaient fait des DURS, parfaitement rôdés.
NICK TOSHES prétend qu’ une base méconnue du Rock vient de très vieilles chansons populaires anglo -irlandaises, un FOND COMMUN, que l’on sent chez les Beatles, dans leurs ballades intemporelles.
Avec ce film de proximité, pointu et ciselé, le MYSTERE BEATLES s’éclaircit… Ajoutez les éléments surréalistes, situationnistes, la suppression des lourdeurs d’un scénario, le mépris des conventions et vous obtenez un vrai moment de légèreté et de bonheur.
_ Sortie Nationale le 10/12: à Paris, Poitiers, Lyon ( ciné Comedia) , Lille ( ciné Majestic) ,Le havre ( Studio) , Besançon ( ciné Victor Hugo) ,Nantes ( ciné Katorza) , Hérouville ( café des images )
le 17/ 12 : Pantin( ciné 104), Ivry (ciné Luxy) , Garges les Gonesses (Jacques Brel), Nimes ( Semaphore), puis le 24/12 Agen (studio Ferry)
Puis étalé : Amiens(Orson Welles), Perigueux( ciné cap), Pau ( Melies)
Genevilliers ( jean Vigo) Le 31/12 Salles UGC à Paris Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Nancy..
_DVD : Hard Day’s Night . de Richard Lester (1964)+ Bonus.
Version original sous titrée. 87mn . Noir et Blanc . 20 Euros
Nouveau master restauré . . Son Dolby Digita l. Distribution Carlotta.