Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Maré » de Rodrigo Amarante.
Rodrigo est revenu. Pourtant, il était encore tout près dans nos oreilles. Rodrigo Amarante, ce musicien précieux au nom de plante, s’est fendu d’un nouvel album, dont un premier extrait vient de paraître : « Maré ».
Lui qui, né à Rio de Janeiro, a grandi dans une école de samba mais qui, dès le moment où il a saisi une guitare, ne voulait être personne d’autre que Johnny Marr. Lui dont on découvrait la voix au creux des années 2000, au sein du fabuleux petit projet Little Joy. Cette voix au filtre lo-fi qui ne l’a plus jamais quitté. Lui que le grand public aura sans doute découvert grâce au générique de la série à succès Narcos sur Netflix (« Tuyo », un boléro écrit, selon lui, comme la berceuse que la mère de Pablo Escobar aurait pu chanter à son fils).
Lui, enfin, au parcours si riche qu’on oublie parfois qu’il n’a sorti jusqu’ici qu’un seul album solo : Cavalo, en 2014. Un chef-d’œuvre de brésilianisme acoustique dont les mélodies, pour beaucoup, croquent encore la tête et le cœur : la pop de « Hourglass », la sublime romance d’« Irene » et bien sûr, la folk francophone de « Mon nom ».
Son deuxième album paraîtra le 16 juillet et s’appelle Drama. Un titre en référence, dit-il, à deux drames de sa jeunesse : une maladie d’enfance qui l’aura longtemps marqué et la coupure traumatique de ses longs cheveux d’adolescents par son père qui voulait ainsi le préparer à l’âge adulte. De ces évènements découlent onze chansons qui nous cueillent quasiment là où Cavalo nous avait laissé il y a huit ans : une folk feutrée et doucement polyrythmique, alanguie comme le climat de Los Angeles où le Carioca est dorénavant installé. Fraîchement dévoilé, « Maré », premier extrait du disque, fait référence au proverbe « a maré que leva é a maré que traz ». Soit quelque chose comme « Ce que la marée amène, la marée emporte ». En somme, une histoire de cycle, de poussière qui retourne à la poussière. Le tout servi par un clip réalisé par Amarante lui-même, qui met en scène une partie de Puissance 4 bricolée sur fond blanc.