Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : “Need my money” de Roger Damawuzan.
Cette histoire est l’histoire d’une fusion comme le monde entier en a connu beaucoup au cœur des années 70. La rencontre, car les frontières, au Togo et ailleurs (notre artiste du jour est originaire de ce tout petit d’Afrique de l’Ouest) étaient ouvertes, entre les musiques anglo-saxonnes et les musiques endémiques qui se déplacent, mutent et convergent sur le continent africain.
D’un côté de l’Atlantique : le funk de James Brown, d’Otis Redding, d’Elmore James. De l’autre : l’afrobeat de Fela Kuti, le funk vaudou (influencé par le highlife ou la musique soukousse) de l’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou, tout ce qui fait groover, danser, hurler à la vie, à l’espoir et au reste. Roger Damawuzan est une fusion de ces influences-là et devint, par le biais de l’Orchestre Melo-Togo puis en solo, l’une des grandes voix et des artistes majeurs du Bénin, ce pays où la culture vaudoue est puissante et les rythmiques psychédéliques omniprésentes.
Aujourd’hui, c’est accompagné par les musiciens de Vaudou Game (entendu souvent sur Nova et vus en Nuits Zébrées) et par d’autres musiciens issus de la scène musicale de Lomé (la capitale du Togo) que Roger Damawuzan revient. L’album se nomme Seda, les cuivres y règnent, les basses y vibrent, les guitares riffent, et notamment sur “Need my Money”, un morceau que James Brown n’aurait pas renié et que les auditrices et auditeurs de Nova, c’est notre petite expérience du sujet qui le dit, risquent d’adorer.