Toutes les deux semaines, les équipes de Nova Lyon mettent en lumière un clip. Aujourd’hui focus sur un groupe hybride à l’image de Bamako, BKO avec Sadiona !
Le fameux quintet malien n’en n’est pas a son premier coup d’essai ! Après 2 albums et plus de 300 concerts dans plus de vingt pays, leur nouveau bébé Djiné Bora est enfin disponible. Un nouvel album explosif made in Bamako sorti le 15 juillet dernier sur le label Bongo Joe Records.
BKO fait appel à l’esprit magique du djinn avec Djine Bora (l’apparition du génie). Un disque mystique, incarné par une musique de résistance, fruit de leur combinaison de musique griotiques avec les sonorités animistes, et de leur histoire hors du commun.
Zoom sur le nouveau clip Sadiona :
Au sein de ce titre, le groupe délivre une musique abrasive où la tradition mandingue est teintée de rock, de polyphonies, de distorsions et de breaks stridents. Une association électrique entre le djeli n’goni, la guitare du griot joué par Mamoutou Diabaté, et le donso n’goni, le luth à six cordes de Adama Coulibaly, membre de la confrérie secrète des Donsos. Ces sonorités inimitables sont soutenues par une section rythmique représentée par les deux fondateurs de BKO, le percussionniste Ibrahima Sarr et Aymeric Krol avec sa batterie trafiquée de percussions (calebasse, dununs et cymbales). Mais surtout, cette exploration sonore hypnotique aux rythmiques viscérales et fiévreuses, ne pourrait exister sans la présence de leur charismatique chanteur Fassara Sacko. Sa voix rauque et habitée s’embrase et ravive les revendications des bamakois comme la mortalité infantile, la protection de la nature et l’écologie.
Dans cette vidéo réalisée par Cris Ubermann, BKO nous fait voyager à travers des paysages superposés. Immergé dans les terres du Mali, dans un village typique, les musiciens nous guident à travers un rythme binaire puisant au cœur des coutumes (sacrifices de volailles, la préparation des plats et la population), on s’y croirait presque.. Le voyage se poursuit sur des battements ternaires au milieu d’une cérémonie de transe organisée par les chasseurs animistes bambaras, on peut apercevoir une de ces figures, l’énigmatique sage Amadou Sangaré. Les rythmiques envoûtent et le chanteur y insuffle ses messages humanistes en nous alertant sur la crise écologique en cours. Un clip sans fioritures qui illustre à merveille la réalité de la vie au Mali.
L’album Djine Bora est en écoute ICI.