Sam Karpiénia revient à La Méson. Il faut dire qu’il est ici chez lui, à la Méson. Cette chaleureuse petite salle de concert, ce club de la rue Consolat l’a déjà accueilli à moult reprises par le passé. On peut parler de compagnonnage, au fil des ans et des aventures artistiques. Celui qui fut Gacha Empega à la fin du précédent millénaire, incarnant au côté de Manu Théron et de Barbara Ugo une nouvelle génération de chanteurs occitans, puis Dupain (5 albums dont un de remixes de L’Usina, leur premier opus) au début des années 2000 ou plus récemment Forabandit, un trio qui mêle blues occitan, anatolien et percussions perses, revient sous son nom.
Sam Karpiénia revient une nouvelle fois sous son nom, devrais-je dire, tant cet artiste a à cœur de se présenter sur scène au plus près de ses émotions et de ses envies. Quand d’autres se cherchent, lui se trouve, se réinvente, en affinant au plus près de l’os son propos dans une sorte d’épure entre blues, rock et musiques de Méditerranée.
Désormais en trio, revenu à la guitare, instrument avec lequel il démarra au sein du groupe port-de-boucain Kanjar’Oc, avant de passer au mandole ; il livre des concerts d’une rare intensité, soutenu par le batteur-percussionniste Thomas Lippens et le contrebassiste Manu Reymond.
Vu et entendu le 25 novembre dernier dans l’antre de Léda Atomica Musique à l’occasion de la dixième éditions des Inovendables, ce trio circonscrit son propos avec sobriété et puissance. Sam Karpiénia parle de chant psychotropique provençal pour qualifier ses dernières compositions à découvrir deux soirs durant dans cette salle tout en largeur où il fait bon boire un verre ou manger un morceau (petits plats préparés par Denise) en attendant le concert. Carte blanche oblige, le trio sera accompagné par quelques invités de son choix. Deux concerts uniques !
Les 19 et 20 janvier à 19h30 (ouverture des portes) à La Méson (52 rue Consolat – 13001 Marseille). 12 € (+ si ce n’est déjà fait, adhésion annuelle 3 € avec un verre offert).
Photo by Erik Delamotte