La Bad bitch du secteur rap américain use de son aura pour alerter, informer et éduquer sur la question de la santé mentale.
Depuis quelque temps, certains artistes se mobilisent pour en parler, normaliser les problèmes de santé mentale sans les banaliser. La dernière en date, c’est la rappeuse étasunienne Megan Thee Stallion. Originaire de San Antonio, cette reine de la trap est une artiste immense, confortablement installée aux sommets des charts depuis quelques années. Megan Thee Stallion est connue pour un rap cru, sans tabou et une attitude qu’elle définit comme celle d’une “Bad Bitch”.
Et cette Bad Bitch a lancé le weekend dernier le site Bad Bitches have Bad Days too (que l’on pourrait approximativement traduire par “Les meufs trop stylées vivent des journées pas stylées du tout aussi”).
La plateforme regroupe énormément de ressources, c’est-à-dire des liens vers d’autres adresses qui proposent un accompagnement, un soutien, spécialisé et ciblé. On trouve par exemple des services de thérapie à destination de femmes et d’hommes noirs ou à destination de personnes de la communauté LGBTQIA+. Bad Bitches have Bad Days too regroupe également des lignes téléphoniques que l’on peut appeler quand on souffre de la crise économique et que l’on ne sait pas vers qui se tourner ou encore un numéro à appeler quand on a les idées noires et des pensées suicidaires.
Megan Thee Stallion se sert donc de son influence pour alerter, sensibiliser et fournir une aide concrète à son audience. Et c’est crucial que des personnalités vectrices d’influence utilisent leur aura de cette manière-là, car cela permet de toucher un nombre considérable de personnes en peu de temps.
On sent d’ailleurs que le débat public autour de la santé mentale est plus libre aujourd’hui côté artistes. Aux États-Unis toujours, la chanteuse SZA avait lancé une hotline à appeler dans les mauvais jours. En France, on peut bien entendu citer Stromae qui a réalisé un live poignant sur le plateau de TF1 ou il adressait en regardant droit dans la caméra ses pensées suicidaires (ce qui avait entraîné un pic d’appel au 31 14, le numéro de prévention du suicide).
Un texte issu de C’est Bola vie, la chronique hebdomadaire (lundi au vendredi, 8h45) de David Bola dans Un Nova jour se lève.