Avec le Beatmaker Dam-Funk, le rappeur revient à son genre de prédilection.
Snoop Doog est revenu les amis, le vrai, le chien, le grand, le tueur. C’est ce que l’on se dit à l’écoute de son dernier album : 7 days of Funk collaboration entre SnoopZilla & Dam-Funk.
Snoop Dogg a de la funk qui coule dans les veines et ce depuis toujours. Snoop n’a jamais été un lion, il a toujours été un chien. Seulement il a fait de ce chien le roi des animaux, régnant en maître sur le royaume de la G-Funk.
S’il a choisi pour ce nouvel opus un nouveau patronyme, à savoir Snoopzilla, c’est bien le mélomane féru de vieux R’n’B , de Soul, d’une certaine histoire de la musique de la West Coast qui s’exprime dans ce 7 Days Of Funk.
Pour ceux qui avaient pu avoir le malheur de douter de ses skills, ou raison de se lamenter de son égarement peudo Rastafari, l’apparition de Snoop Dogg, en guise d’épilogue bilan dans le film de The Art Of Rap réalisé par Ice-T témoignait de deux choses, la première est que Snoop est un véritable MC, un rappeur complet, capables de performances freestyles et de morceaux léchées. Mais aussi d’un attachement à l’héritage musical américain couplée à la volonté de constamment la moderniser.
Héritage et performance, c’est ce qui se jour dans ces sept jours de Funk. Car c’est en effet bel et bien de Funk dont il est question dans ce disque. La musique prime et permet des mises en perspectives de flows et de rimes de la part du emcee, Si l’on reconnaît le phrasé inimitable du natif de Long Beach, et qu’adopter un flow est naturel chez lui, le travail est ici mélodique plus que rythmique. Dès lors c’est avec l’aisance d’un vieux baroudeur qu’il navigue sur les beats funky qui ont fondés sa réputation et son style.
Le disque donne à voir une association musicale davantage qu’une collaboration entre un beatmaker et un rappeur. C’est une collaboration en interne de surcroît, donc qui implique des affinités musicales à priori. Et le résultat est un véritable album, avec une continuité et une recherche, un échange des deux univers musicaux aussi. C’est une ellipse entre passé et futur, comme en témoigne la présence du Dogg Pound, sur le morceau bonus, mais aux injections de botox d’une funk technoïde, dopée à la culture internet.
Autre pointure de Stones Throw, Dam Funk, spécialiste de la Funk Synthétique, dans cette même quête de la réinterprétation du passé vers la modernité, parvient à imprimer sa patte, et diriger tel un chef d’orchestre le lyriciste dans une échappée Funk comme au bon vieux temps, mais qui repropulse Snoop Dogg dans sa propre modernité, espérons que ce ne soit pas que pour sept jours.
FO’ SHIZZLE My Nephew