Mardi 21 décembre à 20h30 : Projection du film les Prédateurs (1983) de Tony Scott, suivie d’un DJ-set de Prof Babacar en hommage au New-York de ces années-là, en East Village et Broadway. Une soirée proposée par les Editions Rouge Profond et le cinéma Les Variétés.
Projeté la première fois hors-compétition au Festival de Cannes en 1983, Les Prédateurs, film aujourd’hui culte, n’avait été vu à sa sortie que par 700.000 spectateurs en France. Réalisé par Tony Scott dont c’est le premier long-métrage après quelques publicités et avant Top Gun ou Le Flic de Beverly Hills 2, Les Prédateurs réunit à l’écran Catherine Deneuve dans le rôle Miriam Blaylock, David Bowie dans celui de John, son époux et Susan Sarandon dans celui de Sarah Roberts, une médecin spécialiste du vieillissement. Ce film adapté du roman éponyme de Whitley Streiber, ne pourrait-être qu’une histoire d’amour saphique comme le cinéma nous en a contée tant, si Catherine Deneuve qui passe ici des bras de John à ceux de Sarah n’était une femme vampire âgée de plus de 3000 ans, tandis que John, son mari en a, lui, 300, et Sarah seulement une trentaine. Pour comprendre entre autres, pourquoi après ce film interdit au moins de 12 ans, l’actrice française est devenue une icône du monde gay et lesbien, rendez-vous mardi devant le grand écran. Pour le critique Nicolas Maille (dans Critikat en 2009) : « Les Prédateurs est une allégorie de la maladie mortelle qui, en 1983, venait d’être officiellement nommée SIDA. Le dépérissement subit du personnage incarné par David Bowie, l’incompréhension des médecins, l’obsession du sang qui apparaît en insert lors de la scène d’amour entre Deneuve et Sarandon expriment ce sens souterrain qui oblige le spectateur à gratter derrière la sophistication de la mise en scène. ». Un éclairage qui tisse des liens entre cette soirée et l’expo richement documentée VIH/SIDA, l’épidémie n’est pas finie qui vient d’ouvrir ses portes au MuCEM et court jusqu’au 2 mai 2022. La projection sera précédée par une présentation du film par Guy Astic, le directeur de la maison d’édition aixoise Rouge Profond.
A l’issue du film, vers 22h, Professeur Babacar rendra hommage en musique et aux platines au New-York de ces années-là, un New-York anthropophage qui entre new-wave, post-punk, disco et rap du crû se nourrissait aussi des apports musicaux des différentes communautés qui constituaient sa population. C’est ce vampirisme musical qu’il viendra planter dans nos oreilles, sans les faire saigner pour autant. Dernier détail qui peut attirer l’attention à l’avant-avant-avant-veille de Noël, un stand de livres à prix réduit sera proposé sur place par Rouge Profond.
Soirée Mauvais Genres au cinéma Les Variétés (37, rue Vincent Scotto – 13001) en partenariat avec les Editions Rouge Profond, mardi 21 décembre à 20h30 – Tarif unique 8 €.).