Aujourd’hui, on vous convie à un zoom, Covid oblige, entre les Pays-Bas, la Russie et la Lituanie pour une sombre histoire de deepfake,
Aujourd’hui, on vous convie à un zoom, Covid oblige, entre les Pays-Bas, la Russie et la Lituanie. Une sombre histoire de deepfake, de duo comique et de déstabilisation politique.
Le zoom a eu lieu la semaine dernière. D’un côté des députés néerlandais à La Haye et de l’autre, Leonid Volkov, le chef de cabinet de l’ennemi numéro 1 de Vladimir Poutine, Alexei Navalny. Volkov se trouve en Lituanie, réfugié là-bas vu la répression bien peu démocratique qui s’abat sur tous ceux qui travaillent avec l’opposant russe.A l’écran, Volkov semble serein mais il commence à dire des choses étranges. Il demande aux parlementaires de faire une grève de la faim pour soutenir Navalny qui purge une peine de 3 ans de prison près de Moscou.Etrange demande… Kati Piri, une députée qui participe à l’échange cherche alors à vérifier son identité. « J’ai recherché son nom sur Google pendant la conversation. Mais au moment où vous parlez à cette personne, vous n’allez pas remettre en question son authenticité. » L’image correspond. Mais la députée a eu une bonne intuition. Elle n’a effectivement pas parlé à un membre de l’équipe Navalny. Il y a de forts soupçons qu’elle ait parlé à un duo de Russes, Vladimir Kouznetsov et Alexei Stolyarov, plus connus sous les noms de ‘Vovan’ et ‘Lexus’. Grâce au deepfake, cette technologie d’intelligence artificielle qui permet de remplacer un visage par un autre dans une vidéo.Vovan et Lexus se revendiquent comme des farceurs. Ce sont eux qui auraient piégé il y a deux ans Emmanuel Macron lui-même en se faisant passer au téléphone pour le président ukrainien tout juste réélu. Un échange mis en ligne au cours duquel Macron se moque de Poutine et de sa propension à faire arrêter ses opposants.
Crédit photo : © Microsoft Research