Si la Miroiterie ferme, j’ai bien peur que Paris ne sache plus réfléchir….
En octobre 2012 – on craignait que la miroiterie ne ferme. Après un sursis de quelques mois, le squat va malheureusement fermer après 14 ans de combat contre les autorités – sans aucune proposition de relogement.
La Miroiterie va fermer. Ce squat musical et artistique mythique du XXème arrondissement de Paris l’avait annoncé en octobre à même son mur du 88 rue de Ménilmontant.
A la mi-août, ses occupants, artistes du monde entier, devront quitter ces mêmes murs, faire un baluchon avec leur rêve de liberté et d’autonomie et y coller leurs toiles, sculptures, instruments, pinceaux, et poscas (oui, je suis vieille)
S’en sera fini des Jams sessions du dimanche soir qui ont vu passer des grands du jazz, du rap, du slam, finis les réguliers concerts de punk ou de métal en semaine (plus de 5000 groupes ont défilé), à coup de bières à rien du tout, accoudé à un comptoir de contre-allée dans un décor de bric et de broc artistique chaleureux et bien heureusement perché.
Je ne suis pas la plus grande fan de punk, là n’est pas la question. Il s’agit d’avoir le choix, de préserver une véritable diversité. Il faut pour ça qu’existent des lieux « en dehors » des lieux « au dedans ». (in & out)
Michel Ktu, un des fondateurs de la Miroit’ signe l’épitaphe de ce lieu :
« Après 15 ans de bons et loyaux services, nous sommes virés. Nous sommes anarchistes et libertaires, on vient au nom du peuple, donc ils ont un peu peur de nous confier un local. »