Sortie de la nouvelle compilation, : 1960 – Birth of a sound. Jamaican Jazz R&B, early ska.
Avec la JAMAIQUE, on peut toujours remonter d’un cran dans l’histoire, car l’île étant aux dimensions humaines, on l’impression d’une grande famille, avec ses parrains, cousins, bad boys, gun men, et ses tantes, nannies, et autres sisters charmantes ou increvables.
C’est aussi un guignol ou les bons ( HOWELL, GARVEY..), et les méchants ( BUSTAMANTE, SEAGA..) vont rencontrer les producteurs ( DUKE REID avec Trojan, ou COXSON avec DOWN BEAT puis Studio One..) , puis les mystiques ( COUNT OSSIE..) et les musiciens ( Skatalites..), et une ribambelle de personnages, tous hauts en couleur.
Avec cette nouvelle compile (Soul Jazz) de 20 morceaux, dont on ne connait pas – ou mal – les groupes ou les auteurs, on plonge dans la fin des années 50, début sixties. Les Jamaïcains découvre des gens comme FATS DOMINO, et son Bop qui agit comme une pompe… le JUMP UP (qu’on appelait aussi Slow Rock).
Vous y entendrez les premières pulsations du SKA, également issues du MENTO, ce CALYPSO jamaïcain si simple et entrainant . On est si loin dans l’histoire, qu’il y a des traces de JAZZ, de BE BOP dans cette succession de morceaux, adaptés du style américain d’alors.
On est content d’apprendre que Clement Seymour Dodd, tient son surnom (Coxson) d’un champion de golf, dont il était adepte, et que c’est dans le « liquor’s shop » de sa mère Doris Darlington (Nanny’s Corner) qu’il a commencé à passer des disques, puis avec COUNT MACHUKI comme Deejay, pour créer son premier label : Downbeat.
Et la saga va débuter avec pleins de talents : Eric Deans, Don Drummond, Ernest Ranglin, Johnny Moore, Roland Alphanso, Alton Ellis… des noms évocateurs que l’on va retrouver tout au long des années 70, 80, 90…
Une si petite bande de gens, capables de déclencher un si vaste mouvement musical, mystique, africaniste, révolutionnaire… Avec le Rastafarisme à la clé, mais soutenu par un son pénétrant .
La Jamaique nous offre une musique populaire LISIBLE depuis 5ou 6 décennies . Perry Henzel (réalisateur de « The Harder they come ») m’a raconté comment après la guerre vers 1948-49, il découvrit à cheval, au fond de la propriété de ses parents, des jamaïcains vêtus comme dans la bible, avec dreads, chasubles blanches et bâtons de pèlerin.
C’était les premiers Rastas du PINNACLE, la première communauté rurale et Rastafari ( que Leonard Howell puis Marcus Garvey tentaient de développer depuis les années 1920 !..)
Nous n’en finirons jamais avec cette île magique, perle des Caraibes, forêts d’émeraude, cascades de diamants… et Beat noir.
Soul jazz records : STUDIO ONE . JUMP UP . The birth of a sound
(Jazz, early Ska, and jamaican R&B)
_ 20 titres et un booklet ( 25 pages) illustré de rares photos d’époque.
Tracklist :
- 1. Mr. Landlord – Basil Gabbidon
- 2. Milk Lane Hop – Clue J & His Blues Blasters
- 3. Wigger Wee Shuffle – Derrick Morgan
- 4. Stew Peas and Cornflakes – Aubrey Adams & Rico Rodriguez
- 5. Another Moses – The Mello-Cats & Count Ossie’s Warwickers
- 6. Wicked and Dreadful – Neville Esson
- 7. Proof Rum – Clue J & His Blues Blasters
- 8. Leave Earth – Derrick Morgan
- 9. Rhythm of the Blues – Lord Creator
- 10. Hip Rub – The Jiving Juniors
- 11. Little Joe – Lascelles Perkins
- 12. Heaven and Earth – Don Drummond & Roland Alphonso
- 13. Walk All Over – Owen Gray
- 14. Pretty Baby – David Brown
- 15. He Will Provide – Toots and The Maytals
- 16. Whale Bone – Lester Sterling and The City Slickers
- 17. Sit Down Servant – Jackie Opel
- 18. Bongo Tango – Roland Alphonso
- 19. Go Jimmy Go – Bob Marley and The Wailers
- 20. The Slider – Clue J & His Blues Blasters