En 1871, Henri Cernuschi part pour un voyage extraordinaire. Il s’en va d’abord au Japon, et entame alors un périple à travers l’Asie. Sur le chemin, il acquiert cinq mille œuvres d’art, qu’il lèguera, à sa mort, à la ville de Paris.
Cette année, le Musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris célèbre le 150ème anniversaire du retour d’Asie d’Henri Cernuschi. L’exposition « Retour d’Asie », ouverte jusqu’au 4 février prochain, offre aux visiteur-euses l’opportunité de suivre les traces d’Henri Cernuschi, depuis son périple en Extrême-Orient jusqu’à son retour à Paris.
Mais qui est Henri Cernuschi ?
Un homme hors du commun. Henri Cernuschi (1821-1896), est une figure marquante du milieu intellectuel et artistique parisien à la fin du XIXe siècle, fréquentant des personnalités telles que Léon Gambetta, Émile Zola, Sarah Bernhardt et Edmond de Goncourt. D’origine italienne, il est l’un des trois « héros » qui libérèrent Milan de l’occupation autrichienne, en 1843, puis il fut élu député de l’éphémère République romaine. Lorsque cette République tombe, il se réfugie en France. Il est aussi économiste et financier.
Le départ en Asie, le retour à Paris
Mais c’est sa passion pour les arts d’Asie qui nous intéresse, ici. La première partie de l’exposition met en lumière son voyage en Asie qu’il entreprend à l’époque où Jules Verne publiait « Le Tour du monde en 80 jours ». Accompagné de Théodore Duret, critique d’art et compagnon des impressionnistes, Cernuschi découvre l’Asie, explore le Japon, la Chine, l’Indonésie, Ceylan et l’Inde.
La seconde partie se concentre sur le retour de Cernuschi à Paris, tels que, l’exposition rétrospective de l’art japonais en 1883, influençant des artistes et de renom tels que Gustave Moreau. Enfin, la troisième partie met en lumière la vision avant-gardiste d’Henri Cernuschi qui, en 1875, fait ériger un hôtel particulier pensé comme un futur musée. À voir, la restauration d’une sculpture monumentale représentant des dragons, une œuvre en bois de près de douze mètres.
L’exposition « Retour d’Asie » est ouverte jusqu’au 4 février prochain