Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : “Mundo D’Margura » de Tchiss Lopes.
Des rares groove comme celui-ci, ça ne se trouve pas partout. Né sur l’île de São Vicente au Cap-Vert, lorsque Tchiss Lopes ne jouait pas au football avec son équipe, il avait la guitare entre les mains et apprenait à jouer de la musique. À l’âge de 21 ans, la situation politique de son pays l’oblige à partir, d’abord vers le Portugal puis à Rome où il obtient un contrat de travail sur un bateau. Comme son père avant lui, il sillonne les mers et les pays du monde entier : Lagos, Nigéria, Ecosse, jusqu’à arriver à la terre de ses rêves, le Brésil. À son retour à Rome, et après avoir fricoté avec les sonorités brésiliennes, la carrière de Tchiss Lopes décolle enfin.
En cette fin d’année, le label italien Arabusta Records nous permet de redécouvrir le deuxième album de l’artiste, Já Bô Corre D’Mim. En s’entourant des meilleurs musiciens capverdiens (Zé Antonio, Bebethe et Alirio), Tchiss produit un superbe album, fenêtre ouverte sur le monde, évoquant la dureté de la vie loin de son pays natal et la vie dans un monde inégalitaire. Sur ce disque, Tchiss Lopes expérimente avec le raggae et le funana, un genre musical, mais également une danse traditionnelle cap verdienne. Parmi les grandes réussites de l’album, il y a le dernier morceau de l’album, Mundo D’Margura. Représentatif du reste, le tempo se veut plus rapide, la performance vocale de mélodies traditionnelles est puissante et les solos de guitare sont électrifiant.
En se considérant communiquant de la musique et non pas comme un simple chanteur, Tchiss Lopes a réussi à propager pendant de nombreuses années sa musique et son amour partout dans le monde.