Si vous entendez, à travers les murs, votre coloc et sa moitié écouter ce disque, c’est que c’est le moment d’aller sortir les poubelles et d’attendre un petit peu dehors.
Il y a 27 ans, le 26 septembre 1995, sortait The Gold Experience, album de l’artiste anciennement connu sous le nom de Prince. La formule “artiste anciennement connu sous le nom de” n’est pas anodine, puisqu’à l’époque, on n’employait plus le terme “Prince” et on ne l’écrit plus non plus sur ses albums. Le nom était remplacé par un symbole qui ressemble à une sorte de clef, et que l’artiste avait nommé Love Symbol.
Autre excentricité stylistique, sur ce disque, dans les notes où sont écrites les paroles, les mots “I” (“je” en français) est remplacé par un petit dessin d’œil (pour les plus anglophones d’entre vous, petit jeu de mots avec œil, “eye” en anglais).
En 1995, l’année où sort le disque n’est pas une période simple pour le prince de la pop qui a du mal à renouer avec les audiences plus jeunes et les nombreux litiges avec sa maison de disque Warner Bros Record n’aident pas à la promotion.
Thématiquement, le disque est dans la droite lignée des autres productions de Prince. On y parle de sexe sans tabou, c’est funky, c’est excentrique, c’est fantasque. L’album est ponctué d’interludes où une voix féminine campe une opératrice téléphonique dont le job serait de nous mettre en liaison avec la New Power Generation, le groupe de Prince.
Ce disque lascif, qui sent fort la sueur et les draps chamboulés, souffle ses 27 bougies (dorées) aujourd’hui, fêtons ça avec la piste d’ouverture “P. Control”.