Une ré-interprétation musicale qui transforme l’atmosphère des morceaux.
On sait bien que sur ces pages, il y a beaucoup de mélomanes qui ont toujours écouté de la musique sans mesurer la science technique qu’implique parfois une évidence mélodique. Par exemple un accord ne peut faire sens que s’il est associé à la tierce adéquate et à la quinte qui va bien. Déjà là, je suis moi-même perdu, mais toute la subtilité de la tonalité d’un track arrive alors : mineur ou majeur ? C’est une question qu’il vous est arrivé de vous poser dans bien d’autres circonstances, reconnaissez-le. Pourtant ce choix est capital car il détermine l’atmosphère générale du morceau… Si l’on schématise TRES TRES grossièrement, plutôt triste ou joyeux.
Si (comme moi) vous galérez un peu à saisir ce que je viens vaguement de tenter d’expliciter là haut, une expérience sonore étrange vous est proposé par un type venu de Donetsk (région pas la plus fun du monde à l’heure actuelle). Ce monsieur venu d’Ukraine reprend des fichiers déjà mixés en stéréo de morceaux souvent légendaires et transforme ces derniers en changeant juste 3 notes dans chaques parties instrumentales et vocales, soit en mineur, soit en majeur. D’où le nom MajorvsMinor.
Le résultat est hyper probant, le Let It Be des Beatles devient ainsi cafardeux au possible. Le We Will Rock You n’a plus la portée d’hymne initiale, et le Don’t Worry Be Happy, devient un truc un peu sordide franchement déprimant…