Il est signé Sylvain Rusques. Et il vaut le coup.
Allez, un dernier pour la route : avant d’aller proposer leur album Shadow People (garage, shoegaze, pop), dont on vous a pas mal parlé ces derniers temps sur Nova (ici au web, et là chez David Blot dans le Nova Club, ou encore ici À la Dérive avec Aurélie Sfez) à l’Europe toute entière (une tournée va les faire un peu voyager), Monsieur et Madame Limiñana (ensemble, ils se font appeler The Limiñanas) proposent une dernière illustration à cet album, qui sortait l’an dernier.
Après les clips de « Dimanche » (avec Bertrand Belin), de « Shadow People » (avec Emmanuelle Seigner) ou d’« Istanbul is Sleepy » (avec Anton Newcombe), c’est désormais le morceau « Trois Blancs » (avec personne d’autre que The Limiñanas) qui se trouve, en effet, illustré par un clip vidéo. Cette vidéo-là, signée Sylvain Rusques, elle nous évoque directement le travail, trashy et bédéiste, qu’avait proposé le duo Myzyk & Moriceau il y a quelques années au moment où devait être conçu le clip de « G.I. Jane (Fill Me Up) » du bienheureux Jackson and His Computerband, à ceci près, qu’ici, chez The Limiñanas, on ne mène pas spécialement de guerre contre les phallus.
« Les » »trois bancs » de la chanson sont ceux d’un lycée de province dans les années 80. Avec les bandes qu’on pouvait rencontrer à l’époque. Les mods, les skins, les punks, les rude boys.
C’est un voyage. On ne sait pas trop ce qui arrive au héros. Il est peut-être en train de rêver. Il va croiser tous les protagonistes de l’histoire mais au travers d un prisme lysergique. Il le propulse dans une série de situations qu’il connaît bien et dans lesquels il va croiser tout ceux qui ont compté jusqu’à aujourd’hui . Le clip de Sylvain Rusque raconte tout cela. Il a fait un travail énorme très détaillé, un travail de fourmi. Je lui ai donné très peu d informations, juste quelques éléments sur l’histoire et les gens. On a été très impressionné quand il nous a montré son film et on est très fier de vous le présenter aujourd’hui ». C’est Lionel Limiñana qui le dit. Croyons-le sur parole. Et écoutons, enfin, l’avis du réalisateur – Sylvain Rusque – donc, sur le sujet :
« Je suis allé à la rencontre des Limiñanas, leur exprimant ma motivation à l’idée de collaborer. Je leur ai montré mon travail et ils ont tout de suite été emballés. Ils m’ont alors présenté l’histoire de « Trois blancs » et m’ont dès lors fait entièrement confiance. La liberté de création dont j’ai bénéficié pour ce clip reflète leur état d’esprit. J’y ai aussi inséré des références à leur parcours et à l’album ».
Visuel (c) capture d’écran du clip