100 albums pour s’électrocuter.
Le Livre d’Olivier Pernot aux Editions Le Mot et le Reste est un TOP 100. Les cent albums d’Electro tous azimuts qui ont été les étapes de l’avènement de cette musique, en réalité multiforme.
Et comme l’ignorance est un défaut qui plombe trop de gens, un historique au début du livre nous éclaire ou nous rafraichit, car les expériences musicales pour sortir de la musique romantique commence au début du vingtième siècle .
Le Futuriste italien Luigi Russolo rédige l’ « Art des bruits » en 1913.
Le français Eric Satie invente la MUZAK en 1917, qu’il appelle musique d’ameublement : simple, décorative, répétitive… Maurice Ravel lui aussi crée de nouvelles structures musicales en 1928, avec son BOLERO.
Encore un français, Edgar Varese, qui entre les deux guerres prône l’utilisation des premiers instruments électroniques : le THEREMIN russe et les ondes MARTENOT françaises, mais aussi les bruits d’objets, de rues, de sirènes.
Après guerre toutes les grandes villes se dotent d’un laboratoire de musique expérimentale et de recherche : Milan, paris, Cologne, New York..
Puis dès 1950, l’allemand KARLHEINZ STOCKHAUSEN va devenir le chef de file d’un école en écrivant des œuvres musicales mélangeant électroniques, sons mécaniques et électroacoustiques.
La France se re-énerve en même temps avec Pierre Schaeffer( grand orchestrateur des bruits de gares, trains, sirènes, sifflets), qui accueille au GRM (groupe de recherche musicales) des pointures du genre de Iannis Xenakis ou Pierre Henry qui va frapper un coup avec Michel Colombier avec leur MESSE POUR UN TEMPS PRESENT, mélange pop de guitares, cymbales, et cloches stratosphériques.
Le Public, dépucelé par la pop psychédélique et le Rock électrique commence à suivre à grands pas .
L’école américaine part dans le minimalisme, le en ou je ne sais quoi avec les grands silence de John Cage, les bruits , les platines, les bandes magnétiques, les retardeurs ou les superpositions et tout un trafic de collages…
Et voici la cour US des minimaux, répétitifs intellos: La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass.. Avec la technologie, ils seront transportés par les claviers, synthétiseurs, boites à rythme.
Car la Science et les découvertes mises au point , vont offrir des vaisseaux spatiaux aux grandes oreilles : orgues (Hammond, farfiza, Lowrey) , MOOG avec les Pink Floyd et THEREMIN que les Beach Boys vont asseoir comme instrument vedette.
Vous connaissez la suite : Orange Mecanique, le film de Stanley Kubrick avec du classique accéléré ou remastérisé par Walter (Wendy) Carlos.
Le Krautrock allemand des débuts seventies : magnifique et universel avec CAN, Amon Duul, Faust, MEU , POPOL VUH , Cluster..
Dans la vague allemande, notez KRAFTWERK, des 1974 avec AUTOBAHN, qui sont a eux seule une révolution, avec les planants KLAUS SCHULZE ou Tangerine Dream, qui vont faire beaucoup de petits. Ajoutez GIORGIO MORODER , et vous avez les ancêtres de ce que vous écoutez encore …
Quand aux albums du livre, en plus de tous les disques de ceux que je viens d’extraire de l’historique du début, j’hésite entre ENO, PRODIGY, Chemical Brothers, Masters at Work, MASSIVE ATTACK, Derrick May, Underground Resistance, Daft Punk, JUSTICE et tous les D jays que vous avez élu et que je ne connais même pas !
En tout cas vous avez compris que les instruments électroniques, les recherches atonales ou concrètes, et tous les bidouillages sont permis, pour fabriquer dans TOUS LES STYLES ( Pop, Rock, Techno, Disco..)
De la bonne musique.