La firme aurait payé les hackers pour qu’ils se taisent.
C’est une enquête menée par Bloomberg qui est en train de faire le tour de la planète. À la fin de année 2016, des hackers auraient infiltré la base de données d’Uber et volé les données de 50 millions d’utilisateurs et 7 millions de chauffeurs. Selon la firme, il s’agirait des noms, prénoms et numéros de téléphone. Les coordonnées bancaires et les données de géolocalisation, elles, auraient été protégées.
Au-delà de la faille absolument immense qui a permis ce hack, et dont la responsabilité pèse sur les épaules d’Uber (déjà accablé par divers scandales cette année) l’entreprise aurait cherché à dissimuler les faits en payant leurs auteurs. Uber confirme avoir offert 100 000$ aux hackers pour qu’ils se taisent.
Travis Kalanick, l’ancien patron et co-fondateur d’Uber, poussé dehors en juin dernier, aurait eu connaissance de ce piratage depuis novembre 2016. À l’époque, Uber venait de régler des poursuites judiciaires avec le procureur général de New York, précisément sur le sujet de la sécurité. La firme était également en pleines négociation avec la Federal Trade Commission, l’agence du droit de la consommation américaine, qui l’accusait de mal protéger les données de ses utilisateurs. Pas tout à fait le bon moment pour ébruiter cette affaire, qu’Uber a donc choisi d’étouffer pendant un an.