L’histoire argentine du dernier Elvis Presley, dans les salles
Buenos Aires, un ouvrier argentin bedonnant et un poil alcoolique se prend pour Elvis Presley. A l’usine comme sur scène, où il officie pour une agence de sosies, Carlos Gutiérrez imite, campe et revit intimement la vie de son personnage fétiche. Plus qu’une passion, Elvis est pour lui un mode de vie dont il s’accomode sans problème. Voilà pourtant que sa fille, Lisa Marie, débarque de nulle part dans sa vie, suite à l’accident de voiture de sa mère (l’ex-compagne de Carlos qu’il n’a pas vue depuis très longtemps). Le simili-King est dès lors contraint d’endosser un nouveau rôle, celui de père…
C’est à John McInerny qu’on doit cette triple performance d’acteur. Pari réussi pour l’acteur argentin qui réussit à être à la fois un père paumé et attachant, un ouvrier largué et, surtout, un sosie génial d’Elvis. A ce titre, Armando Bo le réalisateur du film – qu’on aura la bienséance de ne pas confondre avec son homonyme de grand-père, réalisateur de films érotiques – ne s’est pas trompé de casting.
En choisissant John McInerny pour camper le rôle protéiforme de Carlos Gutierres, il prend non seulement le parti de coller au physique du King mais encore d’imiter au mieux sa puissance vocale. Si dans un premier temps, Armando Bo avait pensé offrir le rôle principal à Ricardo Darin (Dans ses yeux, Carancho), force est de constater que son choix ultime fut le aussi le meilleur. John McInerny a en effet une voix presleyenne sans égal.
A l’occasion de la sortie mercredi 16 janvier 2013 d’Ultimo Elvis, Armando Bo s’est rendu à La Nouvelle internationale de Nova pour un contrôle douanier et une ouverture de valise en bonne et due forme. Diagnostic du contrôle : des sandwichs à la banane, un obscur syndicat de sosies, des critiques laudatives et bien d’autres perles.