Le joli « drapeau » de Camélia.
Longtemps demeuré secret (ou en tout cas, il l’était lorsque le duo a débarqué Café Nova, en décembre, pour y jouer quelques titres en live), LOST, le projet conjointement mené par Camélia Jordana et Laurent Bardaine commence à dévoiler plus clairement ses contours jusqu’alors obscurs et incertains. Aujourd’hui apparaît en effet un premier clip, celui du sublime morceau « Fi 3lemi’ » (« Mon drapeau »), en raccord avec les ambitions revendiquées du projet, qui se présente comme le « témoin d’une époque, d’une génération en quête de sens mais pleine d’espoir et de générosité ». Aux lendemains d’une campagne présidentielle à rallonge où le nauséabond a tenu une place de choix, la volonté du vivre ensemble et de la République qui n’oublie personne. Vaste programme.
Un clip en raccord avec les ambitions initiales, donc, comme nous l’explique Camélia, qui peaufine le projet avec Laurent depuis une année entière et qui, c’est une grande première pour elle, s’est chargée de la réalisation d’une vidéo qui trouve un écart, léger, entre le court-métrage et le clip musical :
« Pour ‘’Fi 3lemi’’, il était important pour moi de filmer une génération, de l’inscrire dans la ville de Paris et à une certaine époque, et ce même si je me suis permise une certaine dystopie dans l’esthétique. Cela faisait un vrai moment que j’avais envie de m’essayer à la réalisation. J’adore les courts-métrages mais c’était un format qui me faisait peur et que je trouvais inconfortable, comme un grand saut, mais avec un fil trop court pour avoir vraiment peur une fois en bas parce que pas le temps d’y arriver. Je dis cela dans le sens où le court m’imposait des dialogues et l’exercice d’écriture sur ce format me frustrait trop.
Du coup, le fait de faire cela sur un clip de LOST me permettait une vraie liberté esthétique, presque onirique, avec le confort de ne pas être obligée d’être en phase avec des dialogues pendant 5 minutes.Je pense que le clip de Fi 3lemi est du coup à la frontière entre le clip et le court-métrage.L’écriture de visuels et la réalisation sont de nouvelles matières que j’ai adoré. D’autant que celui-ci est le premier d’une série qui se raconte en six épisodes. J’ai donc encore de quoi beaucoup m’amuser. J’espère aussi pouvoir m’essayer au long-métrage un jour. »
Visuel : (c) DR