Mais rien à voir avec Macron.
Mage étrange, grandiose et habité de la chanson interprétée en Français et véhiculée via des artifices rétro-pop, soul, électroniques, progressif, Bertrand Burgalat vient de sortir chez Tricatel – le label qu’il a fondé en 95, spécialisé dans la sortie d’artistes en marge, de Chassol à Jef Barbara – Les Choses qu’on ne peut dire à personne, un album classieux, tendrement nostalgique et toujours aussi cinématographique, que le Français est déjà venu nous présenter deux fois chez Nova, chez Christophe Conte d’abord (via La Française Pop) et chez David Blot (via le Nova Club).
Illustration visuelle du morceau éponyme de ce nouveau disque, 9e du nom, le clip des « Choses qu’on ne peut dire à personne », réalisé par Benoit Forgeard (le réal, notamment, de Gaz de France), met en scène un Burgalat, trench clair sur les épaules, chemise à rayures et lunettes épaisses (80’s style), confronté à quelques souvenirs de vie, douloureux ou douillet, et ce dans un jardin des Tuileries, et alentours, arrière-plan proposant forcément davantage l’idée du souvenir passé que de la projection dans le futur. Remplis d’icônes, un tableau surréaliste à souhait.
À FIP, sur ce clip mettant en images un texte écrit par Laurent Chalumeau, Burgalat confie :
« Il (ndlr : Benoît Forgeard) m’a obligé à chanter la chanson à 3x la vitesse originale, de même que la musique, et lui-même a filmé à cette cadence. Sous cette forme accélérée, le morceau a du jazz manouche, comme un morceau de San Severino, c’était assez compliqué pour moi d’ailleurs, car c’était assez hâtif (rires). On a tourné avec un iPhone et un haut-parleur que j’avais dans la poche afin d’avoir le playback, au petit matin vers la pyramide du Louvre. C’était avant qu’Emmanuel Macron n’y aille, on devait avoir un pressentiment ! »
Visuels : (c) DR