L’Art de la Guerre pour les geeks.
C’est l’histoire d’un combattant d’un nouveau genre. Stefan Bertram-Lee, un étudiant britannique fait partie des quelques centaines d’occidentaux partis combattre l’Organisation État Islamique aux côté des forces kurdes. Sauf qu’à défaut de prendre les armes, il s’est mis à faire des mèmes. Loin de l’attirail militaire qu’arbore fièrement les combattants kurdes, il a choisi l’une des armes les plus efficaces de l’internet actuel.
Son but : rafraîchir l’image d’un mouvement révolutionnaire autonomiste qualifié par la Turquie d’organisation terroriste. Alors qu’il vivait au sein d’une communauté anarchiste à Athènes, il s’est rendu dans le Rojava, au Kurdistan syrien, pour rejoindre le mouvement.
The Outline a retracé son parcours, l’entraînement militaire qu’il a suivi, comme tous les combattants étrangers, son engagement, et le succès de sa page Facebook: Dank Memes for Democratic Confederalist Dreams. Pour Bertram-Lee, la volonté d’engagement est politique, mais aussi sociale. Créer des mèmes au Kurdistan lui permet de se rendre utile : « Je le fais pour promouvoir une cause. Et puis je n’ai pas vraiment de vie en dehors de la politique et de la philosophie » admet-il.
Mème de combat
Le succès est immédiat pour ce community manager d’un nouveau genre. Parmi ses plus grands succès, la juxtaposition de deux images, une photo de jeunes gens dans une piscine, et une autre, de deux soldats kurdes devant un mur « Socialism will win », illustrées par la phrase : « Comment les autres passent leur été vs. moi. »
Face à la communication ultra-violente de Daesh, le contraste est frappant. Le message politique diffusé sous forme de blagues virales a tendance à surprendre, mais on ne peut plus efficace.