Il est temps de se protéger.
Si vous êtes un utilisateur du navigateur Firefox, c’est que vous militez, déjà et à votre manière, pour un web un peu moins craignos qu’avec Google Chrome (utilisateurs de Safari et Internet Explorer, on vous souhaite une bonne année 2006), ce qui est déjà une bonne chose, Firefox militant en effet pour un web plus saint et moins intrusif. Mais dans le contexte actuel du scandale de Cambridge Analytica (accusée d’avoir utilisé à des fins politiques les données privées de 50 millions d’utilisateurs de Facebook), il est peut-être encore mieux de se protéger davantage lorsque l’on navigue sur Facebook.
Ainsi les utilisateurs de Firefox ont la possibilité de limiter l’ampleur de la collecte de données par Facebook. C’est la fondation Mozilla, qui édite le célèbre navigateur Internet, qui a proposé hier, une contre-attaque à l’hégémonie de Facebook sur nos données avec une extension téléchargeable gratuitement qui s’appelle Facebook Container.
Grâce à ce plugin, Facebook n’est plus capable de collecter les données de navigation de ses utilisateurs hors du réseau social. Ce qui est à l’origine du débordement de data collectées. En effet, imaginez qu’à chaque fois que vous voyez les petits boutons like ou partager intégrés dans des sites internet, Facebook en profite pour collecter des données sur vous et votre navigation. Et ce même si nous ne cliquez pas sur les boutons en question.
Or, cette navigation en dit beaucoup sur vous. En commandant une pizza, par exemple, vous donnez votre adresse. Les sites que vous consultez, aussi, révèlent vos orientations politiques, ou vos différentes différentes recherches sont de bonnes informations pour la publicité ciblée sur Facebook.
Isoler votre identité Facebook du reste de votre activité web
Ce plugin permet donc au moins d’« isoler votre identité Facebook du reste de votre activité Web » mais il ne peut rien faire pour empêcher la collecte de données sur la navigation en interne sur le réseau social.
Enfin, ce plugin n’aurait évidemment rien pu faire contre le syphonnage de données de Cambridge Analytica qui place tout de même le réseau social dans l’oeil du cyclone, les parlements anglais et européens ayant demandé à Mark Zuckerberg de venir s’expliquer devant eux.
Visuel : (c) Getty Images / Ulrich Baumgarten