L’écoute du jour.
L’afflux de musique en provenance d’Afrique du Sud n’est pas prêt de se tarir, après la reconnaissance internationale d’envergure enfin accordée à Black Coffee avec la victoire du BET award for international Act : Africa, Il est fort à Parier que les yeux de la critique vont encore davantage se tourner vers la scène sudaf, même s’il est toujours aussi aberrant que ce prix soit dissocié des autres… (L’année précédente il n’avait d’ailleurs pas été diffusé au même moment que les autres…)
Si la scène house est aujourd’hui la plus représentée internationalement, (Kwaito, Bacardi House en tête), dans son sillage se développe une multitude de scènes musicales passionnantes qu’il ne faut pas sacrifier sur l’autel des œillères d’une occidentalisation de la musique. On y trouve notamment une scène rap foisonnante et intéressante par la variété des langues employées pour rapper. D’ailleurs le mouvement musical qui irradie aujourd’hui le plus le continent Africain à travers le monde sont les afrobeats. Les afrobeats sont ces productions qu’on entend partout et qui reprennent les codes mondialisés mais qui se teintent d’un héritage musical africain et qui ont fait que le nigérian Wizkid, par exemple, se retrouve aujourd’hui aux côtés de Drake mais qui explique aussi les succès de Davido, P-Square ou encore MHD.
Ces approches musicales se retrouvent donc partout dans le R’n’B mondial. Et c’est dans ce registre qu’un jeune artiste a retenu notre attention, Una Rams, « un gamin d’une petite ville qui cherche à s’exprimer par la musique ». Né d’une famille chrétienne à Makwarela, une petite ville de la province de Limpopo, qui est au beau milieu de ses études à l’université de Prétoria.
Avec un premier EP, Pink Moon, il avait commencé à faire parler de lui par son aspect cross-over, s’imprégnant de différentes registres, mais c’est surtout un nouveau single qui vient confirmer l’essai, Girls Like You, qui tend à nouveau vers le reggae et le dancehall.
Perfectionniste dans son approche de la musique Una Rams semble calquer ses démarches à l’ensemble de ses activités, se faisant même ambassadeur de l’éducation en Afrique du Sud et se distinguant parmi les 30 meilleurs élèves de sa promotion.
Reste à savoir si ces coups d’éclats en morceaux pop ne finiront pas par devenir trop scolaires et programmés.