Entre 1988 et 2014, l’Américain réalise des spots publicitaires, compilés.
L’américain David Lynch, le grand public le connaît d’abord bien sûr parce qu’on le considère généralement comme l’un des plus talentueux cinéastes de la fin du XXe siècle, lui qui, outre la série culte Twin Peaks (dont la troisième saison sortait l’an dernier), est notamment l’auteur des chefs-d’oeuvres Elephant Man (1980), Blue Velvet (1986), Sailor et Lula (1990), ou encore Mulholland Drive (2001).
Artiste ultra-exigeant (s’il n’a pas réalisé de film depuis 2006 et la sortie de Inland Empire, c’est parce qu’il estime ne pas avoir suffisamment d’idées cinématographiques pour le moment…) et pluri-disciplinaire (le documentaire David Lynch : The Art Life, en 2016, explorait joliment cette facette), David Lynch, particulièrement populaire en France, s’est également manifesté ces dernières années d’un point de vue musical (les albums de cold-wave bizarre Crazy Clown Time et The Big Dream sortaient en 2011 et 2013), photographique (son travail était exposé à la Maison Européenne de la Photographie en 2014), ou encore en terme de design, lui qui s’était notamment occupé de la direction artistique du Silencio, le club très privé du IIe arrondissement, à Paris. Ses dessins et ses lithographies, également, avaient fait l’objet de quelques expositions, à Clermont-Ferrand notamment, au Fonds Régional d’Art Contemporain d’Auvergne (FRAC).
En marge de ces activités absolument créatrices, David Lynch s’est aussi illustré dans un autre domaine, moins sexy en apparence. Et ce domaine, qui nécessite aussi une caméra et un scénario, c’est la pub, un milieu qui, selon lui et comme le rapporte Trois Couleurs via une interview accordée à l’AFI International Film Festival, n’est que pure « bullshit » (« connerie »)…
Pourtant, Lynch a réalisé un bon paquet de publicités, entre 1988 et le début des années 2000 notamment, pour des marques comme Calvin Klein, Armani, Adidas, Lancôme ou encore les pâtes Barilla, avec en bonus, un jeune Gérard Depardieu. C’est ce que nous montre un supercut réalisé par un certain Jeff Keeling, posté il y a près de deux ans, et porté aujourd’hui à nos yeux et oreilles par Openculture.
Faut bien bouffer, comme on dit.