Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : “Reet” de Hamid El Shaeri.
Hamid El Shaeri, ceux qui suivent de près l’évolution du label de réédition Habibi Funk en ont déjà entendu parler. On entendait le morceau “Ayonha” sur la première compilation du label lancé par Janis Stürtz, cet Allemand passionné de funk, de disco, ou de jazz parus dans le monde arabe dans les années 70 et 80.
Pic dansant, tendre et mélancolique de cette compilation (a égalité avec “Alech” de Carthago) “Ayonha” était une démonstration de ce qu’implique l’Al Jil (« musique générationnelle ») propre à ce compositeur, musicien et chanteur egypto-libyen, très célèbre au Caire, à Tripoli et ailleurs dans les années 80, 90, 2000, c’est-à-dire la rencontre entre la musique arabe et un versant moderne de la soul, du disco, du boogie. Synthétiseurs, sampleurs, chansons qui pleurent et qui, comme toutes les chansons tristes, donnent paradoxalement envie de ne plus l’être du tout.
Toujours lancé à la quête du Groove, Habib Funk exhume aujourd’hui le titre « Reet », qui reprend les recettes déjà formulées sur “Ayonha” (funk + mélancolie = amour) et qui accroche dès la première ligne de basse pour ne plus jamais vous lâcher. C’est un funk tendre qui fait danser en rêvant, c’est un morceau qui précède donc une nouvelle compilation d’Habibi Funk (6 août) qui mettra en avant des artistes comme Fadoul, Ahmed Malek ou Ibrahim Hesnaw.