Aujourd’hui dans Vitamine So, un classique de Dolly Parton : c’est « 9 to 5 ».
Chaque matin juste avant Alpha Beta Nova , Sophie Marchand met en musique l’actualité d’ Un Nova Jour Se Lève avec un morceau faisant lien avec l’information du jour.
Ce matin Sophie tu nous parles d’une chanson qui rentre pile dans les horaires de couvre feu ?
Oui je voulais rebondir sur la petite phrase d’Anne Hidalgo à propos de Paris, une ville où à 18h on est au milieu de l’après-midi. À vrai dire, je crois qu’elle aurait pu généraliser : en France, à 18h c’est le milieu d’après-midi, alors qu’aux Etats-Unis, c’est la fin de journée.
Il y a une chanson qui parle de ça, qui s’appelle « 9 to 5 », et qui est un grand classique de Dolly Parton. Une femme qui a une vie assez dingue : elle a grandi dans une famille super modeste américaine, sans eau ni électricité. Elle a appris à jouer de la guitare et à chanter à l’Église et s’est faite remarquer assez jeune pour son talent et son aplomb (car elle en a énormément). C’est aussi grâce à son audace, son féminisme et son humour qu’elle a fait entendre sa voix dans toute l’Amérique et bien au-delà.
Elle a un look incroyable : elle s’amuse à passer pour une hillbilly tramp, ce qui pourrait se traduire comme une white trash à la petite vertue. Toujours perchée sur des talons, elle a longtemps mis de sacrées perruques et porte des costumes de toutes les couleurs. Elle plait parce qu’elle a un ton qui dénote dans le monde de la folk et de la country. C’est une femme multiple : une artiste authentique, brillante, cultivée, une business woman, qui plait à un public queer, catholique, country et féminin.
Et un de ses classiques s’appelle « 9 to 5 », de 9 à 5h comme les horaires de travail que font la plupart des américains comme un automatisme. Et plus précisément, elle parle des américaines qui sont tous les jours au poste, et qui n’auront jamais le crédit équivalent à leurs collègues masculins. Quelle vie que de bosser chaque jour sans reconnaissance. Pour l’histoire sachez que le rythme de cette chanson lui a été inspiré par le bruit que faisaient ses faux ongles quand elle les frottait les uns aux autres. Alors voilà, sans doute qu’en France on ne fait pas de « 9 to 5 », mais on sait apprécier aussi cette chanson.
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